Egalité hommes-femmes: L’introuvable parité dans la tech
A l'occasion du 8 mars, la JFD a organisé à Bercy une rencontre entre créatrices de start-up et investisseurs, ainsi qu'un débat sur les femmes dans la tech. Au cœur de la problématique: le manque de jeunes filles qui s’engagent dans des études scientifiques.
"Dans les filières scientifiques, moins de 3 chercheurs sur 10, moins de 3 professeurs sur 10, moins de 3 entrepreneurs sur 10 sont des femmes. C’est inacceptable, autant pour une question de justice que d’efficacité économique." Ce 8 mars, à Bercy, Jean-Noël Barrot brosse un tableau sans fard du manque de mixité dans la tech, en ouverture du forum Invest in Her organisé par la Journée de la Femme Digitale (JFD). Un événement sous forme de rencontre (matchmaking) entre femmes entrepreneures et investisseurs, sous l’égide de la marraine, Virginie Morgon, et de Delphine Remy-Boutang, fondatrice et PDG de la JFD.
La France, assure le ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications, n’est pourtant pas le pays le moins bien loti en matière d’égalité professionnelle. La mixité a progressé dans les entreprises grâce à plusieurs lois qui se sont succédé depuis 10 ans. S’y ajoute désormais le nouveau plan interministériel pour l’égalité entre les femmes et les hommes (2023-2027) annoncé ce même jour par la Première ministre Elisabeth Borne, malgré les tensions sociales engendrées par la réforme des retraites.
"La parité dans les filières scientifiques en 2027"
Dans ce nouveau plan en quatre volets - lutte contre les violences faites aux femmes, santé, égalité professionnelle et économique, culture de l’égalité – Jean-Noël Barrot veut retenir deux mesures en particulier: "atteindre la parité dans les filières scientifiques à l’horizon 2027, un objectif dont nous sommes extrêmement loin." Et accompagner "10.000 jeunes femmes" qui souhaitent poursuivre des études dans les filières de la Tech et du numérique. Mais, souligne-t-il, "les pouvoirs publics ne peuvent pas tout." Aux entreprises, aux universités et aux écoles de prendre aussi leur part à cet effort collectif.
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