Editis: les prétendants au rachat se bousculent au portillon
Plusieurs prétendants se bousculent pour le rachat d'Editis. Certains ont pourtant un chiffre d'affaires beaucoup plus petit que celui de la maison d'édition détenue par Vincent Bolloré. Stéphane Courbit pourrait, notamment, être à son tour candidat si la cession concernait la totalité du capital et pas seulement les 29,7% détenus en propre par le milliardaire breton.
Le feuilleton Editis est digne d’un polar. Second groupe éditorial français, il abrite des maisons prestigieuses comme Le Robert, Bordas, Plon, Pocket, 10/18 et affiche un chiffre d’affaires de 856 millions d’euros ce qui le place au 24ème rang mondial selon Livres Hebdo. Mais son propriétaire, Vivendi, a pris l’an dernier le contrôle d’Hachette, 1er éditeur français et 6ème mondial. La Commission européenne voit donc d’un très mauvais œil une éventuelle fusion entre les deux groupes qui pourrait constituer une position dominante dans l'édition. Vincent Bolloré, patron de Vivendi a donc décidé de se défaire d’Editis. La liste des repreneurs devait initialement être présentée le 22 décembre. Mais la date a été repoussée à la fin du mois de janvier.
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Vivendi souhaite céder Editis selon un schéma dit de "distribution-cotation" en deux étapes. La première prévoit la vente des 29,6 % détenus personnellement par Vincent Bolloré. La seconde de mettre en Bourse le capital restant qui sera distribué aux actionnaires de Vivendi. Parmi les candidats au rachat selon ce mode de cession dont les offres sont aujourd'hui examinées par les banques d'affaires en charge du dossier, figurent le groupe français de presse Reworld Media, le leader italien de la presse magazine Mondadori et les hommes d'affaires Xavier Niel (Iliad/Free), et Daniel Kretinsky (Czech Media Invest). Rodolphe Saadé (CMA-CGM), souvent cité comme potentiel repreneur, a lui fait savoir, mercredi, qu'il n'avait pas fait d'offre.
Mondadori candidat
Mondadori a renforcé sa position de numéro 1 en Italie en rachetant RCS MediaGroup, un autre groupe italien, en 2015. 35ème mondial avec un chiffre d’affaires de 465 millions d’euros, il affirme avoir la capacité financière de racheter Editis, quasiment deux fois plus gros que lui. Reworld Media (241 millions d’euros de chiffre d’affaires), est essentiellement un groupe de media. Le rachat d’Editis serait, pour ce gr[...]
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