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EDF pose ses conditions à un rachat des réacteurs d'Areva

EDF inscrit son projet de rachat de l'activité réacteurs nucléaires d'Areva dans une logique industrielle mais estime qu'il ne pourra se concrétiser qu'à un prix "de marché" et assorti de garanties liées aux passifs de son fournisseur. /Photo d'archives/REUTERS/Charles Platiau

PARIS (Reuters) - EDF a inscrit mardi son projet de rachat de l'activité réacteurs nucléaires d'Areva dans une logique industrielle mais estime qu'il ne pourra se concrétiser qu'à un prix "de marché" et assorti de garanties liées aux passifs de son fournisseur.

Des sources au fait du dossier avaient indiqué début mai qu'EDF était prêt a faire une offre sur Areva NP, dont les activités incluent l'ingénierie, la fabrication des réacteurs et leur maintenance, mais que le projet butait pour le moment sur des questions de valorisation.

Selon l'une de ces sources, Areva NP est valorisé 2,7 milliards d'euros dans les comptes du groupe.

"La transaction ne peut se faire qu'à un prix de marché. Et elle doit prévoir des garanties pour qu'EDF ne soit pas exposé aux risques liés au passé d'Areva, notamment en Finlande. Ma responsabilité est que l'intérêt social d'EDF soit respecté", a déclaré au Figaro le PDG de l'électricien public, Jean-Bernard Lévy.

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"Dans quelques jours, nous devrions être en mesure de faire nos propositions à Areva et au gouvernement", a-t-il ajouté.

"La proposition ambitieuse d'EDF respecte et préserve les compétences techniques de l'activité réacteurs d'Areva, et ouvre la voie à des alliances avec des tiers, des partenaires industriels, français ou étrangers", a également déclaré Jean-Bernard Lévy.

Selon Le Figaro, "tous les protagonistes de ce dossier ont rendez-vous le 3 juin à l'Elysée pour un rendez-vous qui s'annonce crucial".

Les actifs convoités par EDF sont logés dans le pôle Réacteurs et services d'Areva, qui a représenté près de 40% du chiffre d'affaires total du groupe en 2014.

Dans le scénario d'un rachat de ces actifs, EDF se doterait d'une nouvelle division qui serait filialisée, pour lui permettre de travailler avec d'autres clients et éventuellement faire entrer d'autres partenaires à son capital.

VERS LA FIN DU MODÈLE INTÉGRÉ D'AREVA

"Déjà, nous avons des gens qui nous demandent si (nous serions d'accord) pour être partenaires. Cette société aurait une grande autonomie industrielle et de gestion, mais elle serait proche de son actionnaire majoritaire EDF pour être plus efficace", a précisé Jean-Bernard Lévy lors d'une entretien accordé à Europe 1.

EDF s'assurerait ainsi une meilleure maîtrise du coût et de la qualité des équipements produits par son fournisseur, dont les réacteurs EPR en construction à Flamanville (Manche) et en Finlande multiplient les déboires.

Il ne reprendrait pas toutefois les passifs liés à l'EPR finlandais d'OL3, pour lesquels une garantie de l'Etat français pourrait être envisagée.

Jean-Bernard Lévy a en outre confirmé que son groupe faisait aussi "une proposition alternative, qui se limite au rapatriement chez EDF des 1.200 ingénieurs qui sont au quotidien les partenaires des ingénieurs d'EDF concernant la conception et les calculs de sûreté des réacteurs français".

Une alliance avec EDF limitée à l'ingénierie semblait avoir jusqu'ici la préférence de la direction d'Areva.

Une cession de l'ensemble du pôle réacteurs laisserait à Areva la seule gestion des mines d'uranium et du combustible nucléaire et marquerait ainsi la fin du "modèle intégré", c'est-à-dire présent sur l'intégralité des activités nucléaires, sur lequel le groupe s'est développé depuis sa création en 2001.

Jean-Bernard Lévy a en outre déclaré sur Europe 1 que les tests sur certains équipements du réacteur nucléaire de l'EPR de Flamanville (Manche) ne devraient pas entraîner de nouveaux retards du chantier, précisant qu'il fournirait ultérieurement un calendrier plus précis de sa mise en service, aujourd'hui prévue pour 2017.

Il a également de nouveau plaidé pour "des hausses régulières et modérées" des tarifs de l'électricité en France afin de financer les investissements d'EDF, évoquant des augmentations de 2 à 3%.

(Benjamin Mallet, édité par Jean-Michel Bélot)