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Début du processus d'identification des victimes du crash

SEYNE-LES-ALPES, Alpes-de-Haute-Provence (Reuters) - Les autorités françaises ont dit vendredi avoir bon espoir de parvenir à identifier l'ensemble des personnes tuées dans le crash de l'A320 de la Germanwings, dont le copilote, aux fins notamment de l'enquête sur son acte suicidaire présumé. Andreas Lubitz, 27 ans, a semble-t-il intentionnellement précipité l'appareil, avec 149 autres personnes à bord, mardi contre un massif des Alpes françaises lors d'un vol Barcelone-Düsseldorf. Les autorités judiciaires allemandes ont révélé vendredi qu'il aurait dû être en arrêt maladie le jour du vol mais qu'il l'avait caché à son employeur. "Je pense que nous devrions être en mesure de procéder à l'ensemble des identifications", a déclaré à la presse le colonel Patrick Touron, directeur adjoint de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN). Des enquêteurs ont déclaré jeudi que le processus d'identification des corps, dont aucun n'est intact en raison de la violence du crash, se poursuivrait la semaine prochaine, voire la semaine suivante. Ce processus délicat va du relevé d'éléments sur le site du crash à leur examen au laboratoire de l'IRCGN à Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). "Compte tenu des dégradations observées sur les corps, nous pensons que l'ADN va être l'élément prégnant, déterminant pour procéder à l'identification", a dit le colonel Touron. Les prélèvements d'ADN vont être comparés en laboratoire aux profils obtenus des familles et des proches. "400 À 600 ÉLÉMENTS" Aux termes des procédures d'entraide policière et judiciaire définies par Interpol, les autorités espagnoles ont d'ores et déjà transmis l'ADN des 50 victimes originaires d'Espagne et les autorités allemandes étaient en passe de le faire pour leurs 75 ressortissants tués dans l'accident. "Quatre cents à 600 éléments" - des fragments de corps - ont été relevés jeudi par les experts, qui sont encordés à des sauveteurs, spécialistes de la haute montagne, en raison de la dangerosité du terrain, a dit le colonel Touron, précisant que des éboulements avaient déjà "recouvert des parties de corps". Outre l'ADN, des empreintes dentaires ("dans les catastrophes, 90% des identifications se font par le dentaire") et digitales entrent dans le processus d'identification. Les enquêteurs allemands ont acheminé à cette fin un lecteur biométrique. Les bijoux, les documents d'identité qui ont pu être retrouvés sur le site aideront également les légistes. "Le processus d'identification débutera lorsque nous aurons suffisamment d'éléments. A ce jour, je n'ai aucun élément d'information relatif à un 'matchage' (correspondance d'ADN)", a dit l'officier de gendarmerie. Ce dernier a affirmé que les éléments prélevés chaque jour étaient "exploités indifféremment", mais il a précisé que les experts avaient pour "consigne" de signaler tout indice - l'uniforme notamment - tendant à identifier les six membres d'équipage. "Une fois qu'on aura identifié le copilote (...), le procureur (de Marseille) sera en mesure de procéder aux investigations qu'il souhaite", a dit le colonel Touron. La compagnie aérienne allemande Lufthansa, propriétaire de Germanwings, a annoncé vendredi le versement aux proches des victimes d'une assistance financière allant jusqu'à 50.000 euros par passager. (Sophie Louet avec Eric Gaillard, édité par Yves Clarisse)