Droits voisins: Google rentre dans le rang
Le géant américain a pris plusieurs engagements envers les éditeurs de presse. Il s'évite ainsi une nouvelle amende de l'Autorité de la concurrence.
La main sur le cœur, l’autre sur le portefeuille. Le mardi 21 juin, l’Autorité de la concurrence a accepté les engagements pris par Google envers l'ensemble des éditeurs de presse français. La fin d’une longue bataille judiciaire, qui aura fait plier le géant américain. Dans les cinq prochaines années, Google devra partager une partie de ses revenus avec les éditeurs de presse qui en feront la demande. Cette rémunération, versée au titre de la loi sur les droits voisins de 2019, sera négociée avec tous les médias français qui le souhaitent, et non ceux choisis par Google. Par ailleurs, son montant devra être établi de manière "équitable", "stable" et "transparente".
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"Nous avons été aussi loin que possible dans l'application du droit existant", a commenté Benoît Coeuré, le président de l’Autorité, au moment de rendre cette décision. Après avoir lancé un test de marché auprès des acteurs concernés, dont les agences de presse, les syndicats de la presse quotidienne (APIG), de la presse magazine (SEPM) et le nouvel Organisme de gestion collective des droits voisins de la presse (DVP), l’Autorité a jugé suffisantes les promesses faites par Google envers les éditeurs de presse: le géant américain accepte de partager avec eux une partie de ses revenus et proposera une "évaluation transparente de la rémunération" à ces derniers au cours des futures négociations.
Payés au clic
Lorsqu’il fait apparaître un article de presse dans ses résultats, la moteur de recherche de Google en profite pour placer des annonces publicitaires. Ces publicités, appelées programmatiques, lui permettent de cibler au mieux son inventaire et de dégager de revenus considérables auprès des annonceurs. Avec plus de , Google occupe 28,6% du marché mondial de la publicité en ligne, une domination écrasante. En vertu de cette décision, Google sera tenu de verser un pourcentage de ses revenus "directs" (lors de la recherche) et "indirects" (après avoir cliqué sur le lien) aux auteurs de ces pu[...]