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Les douleurs chroniques, pires en temps de pandémie

La pandémie de Covid-19 a des effets directs et indirects sur la vie de nombreux malades. Parmi eux, les patients souffrant de douleurs chroniques rapportent une dégradation de leur état en raison du contexte sanitaire actuel. Pour faire ce constat, Rubén Nieto et son équipe de la Universitat Oberta de Catalunya (UOC) à Barcelone, ont interrogé 502 patients – dont 88% de femmes âgées de 30 à 59 ans – souffrant de douleurs chroniques depuis 7 ans en moyenne. Tous les participants ont répondu à un questionnaire élaboré sur la base d’une méthode d’évaluation de la douleur. Les réponses ont révélé plusieurs changements.

Le premier concerne les déclencheurs des crises de douleur. Avant la pandémie, les patients désignaient le stress et les changements de météo comme des déclencheurs de crises les plus fréquents. Depuis le premier confinement, de nouveaux facteurs sont apparus : l’inquiétude concernant l’avenir, les problèmes de sommeil, l’insécurité, les pensées négatives, la solitude, la sédentarité, la peur d’être contaminé par la Covid-19. Multipliant ainsi les crises de douleur. Plus précisément, 70% des participants ont rapporté des douleurs plus fréquentes et plus intenses entraînant une dégradation de leur qualité de vie.

Autre changement, les méthodes mises en œuvre par les patients face à leurs douleurs. « Plus de la moitié se met désormais au repos lors d’une crise de douleur », notent les auteurs. « Et la même proportion a augmenté sa consommation de médicaments. » Selon les scientifiques, ces changements sont contre-productifs dans la lutte contre la douleur chronique. A l’inverse, un constat s’avère positif en la matière : 48,2% des participants se sont mis aux étirements en cas de crise.

Le numérique au secours de malades ?

Le choix des méthodes mises en œuvre par les patients pour réagir face à leurs crises de douleurs est très significatif. En effet, « il est essentiel d’apprendre à vivre avec des douleurs chroniques, car il est difficile de s’en débarrasser totalement », souligne Rubén Nieto. Pour cela, il existe diverses techniques éprouvées, à adapter en fonction du patient, comme la sophrologie, la méditation, la neurostimulation, la kinésithérapie, les massages. Dans cette perspective, des centres spécialisés offrent une prise en charge pluridisciplinaire en Espagne, comme en France. Malheureusement, « la plupart des patients n’y ont pas accès par manque de place et peu de professionnels de santé sont formés à cette gestion spécifique de la douleur chronique », poursuit-il. Ces patients ne peuvent donc pas bénéficier des conseils et de l’accompagnement qui pourraient leur permettre de mieux appréhender les crises. Selon le chercheur, le numérique pourrait constituer une solution, en permettant par exemple davantage de consultations via la téléconsultation.