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Dopé par la livre, le FTSE devrait refluer d'ici un an

par Sudip Kar-Gupta

LONDRES (Reuters) - La Bourse de Londres, favorisée aujourd'hui par la faiblesse de la livre sterling, devrait céder du terrain au cours des prochains mois en raison des incertitudes liées au Brexit et de l'évolution des taux d'intérêt, montre mardi une enquête de Reuters.

Menée auprès d'une trentaine de traders, gérants et responsables de stratégies d'investissement, elle donne un indice FTSE 100 à 6.800 points fin 2016, puis un repli à 6.750 points mi-2017 suivi d'un rebond à 7.000 points à la fin de l'an prochain.

L'indice phare de la place britannique a franchi mardi la barre des 7.000 points pour la première fois depuis la mi-2015, grâce principalement à la baisse continue de la livre sterling, au plus bas depuis 31 ans face au dollar en raison des nouvelles inquiétudes suscitées par le processus de sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne.

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La faiblesse de la livre profite à plein aux multinationales britanniques tournées vers l'export, comme le groupe de spiritueux Diageo ou le géant des produits de grande consommation Unilever, qui ont inscrit des records historiques mardi.

De nombreux professionnels estiment toutefois que cette bonne santé du marché actions pourrait ne pas durer. Parmi les grands acteurs du marché, Goldman Sachs prévoit par exemple un FTSE à 6.600 points fin décembre tandis qu'UBS l'attend à 6.500 points, près de 9% en dessous de son niveau de mardi.

PHASE NÉGATIVE

"Nous allons entrer dans une phase négative car la perspective d'un Brexit 'dur' va perturber le marché et la confiance dans les décisions des banques centrales va diminuer, tandis qu'on sera confronté à l'incertitude aux Etats-Unis avant et après l'élection présidentielle", explique Richard Griffiths, directeur associé de Berkeley Futures.

La Première ministre britannique, Theresa May, a annoncé dimanche que son gouvernement lancerait avant fin mars le processus formel de sortie du Royaume-Uni de l'UE et ses déclarations ont été perçues par de nombreux observateurs comme le prélude à un Brexit "dur", susceptible de conduire Londres à renoncer à l'union douanière en échange d'une souveraineté retrouvée en matière d'immigration.

Parallèlement, le marché britannique reste, comme les autres, sensible à l'évolution des politiques monétaires aux Etats-Unis et en zone euro, et notamment au risque de voir les taux d'intérêt négatifs peser sur la rentabilité des banques.

"Le manque de croissance des bénéfices reste pour moi un important motif de préoccupation tandis que la Fed s'achemine vers un resserrement, ce qui aura un effet négatif à court et moyen termes pour les marchés, alors même que la BCE n'est pas disposée à amplifier l'assouplissement", résume Richard Perry, analyste de Hantec Markets.

(Marc Angrand pour le service français, édité par Véronique Tison)