Donald Trump restreint sur les réseaux sociaux pour son procès pénal, l'un de ses avocats "très inquiet"
L'ancien président américain Donald Trump a comparu ce mardi par visio-conférence devant le tribunal de Manhattan, où le juge de son procès pénal pour fraudes comptables lui a notifié des restrictions de communication sur les réseaux sociaux, dont il est friand.
Le 45e président des États-Unis (2017-2021) a plaidé non-coupable de 34 fraudes comptables liées à des paiements pour étouffer des affaires embarrassantes durant la campagne présidentielle de 2016, dont 130.000 dollars pour acheter le silence d'une star de films X sur une relation supposée entre eux.
Plusieurs interdictions
Le juge Juan Merchan a indiqué ce mardi aux parties que le procès commencerait le 25 mars 2024, à une période coïncidant avec la primaire du parti républicain, durant laquelle Donald Trump affrontera le gouverneur de Floride Ron DeSantis.
Donald Trump s'est vu interdire de diffuser d'ici là certains éléments du dossier sur les réseaux sociaux, notamment les pièces communiquées par l'accusation pour lui permettre de préparer sa défense.
Drapeaux américains derrière lui, il a semblé réagir avec dépit, secouant la tête lorsque le juge lui a signifié qu'il pourrait être poursuivi pour outrage au tribunal s'il ne respectait pas cette obligation.
Il a simplement répondu "Oui" quand Juan Merchan lui a demandé s'il avait reçu copie de l'ordonnance.
Le juge a aussi prévu, pour certaines pièces en particulier, que Donald Trump pourrait les consulter avec sa défense mais pas les photocopier, ni les photographier ou les restranscrire. Il a aussi pour interdiction de divulguer les noms d'employés du parquet de Manhattan.
Trump pourra toujours faire campagne
Le juge a répondu à une requête de ce parquet, qui a mis en avant l'habitude de l'ancien président d'attaquer avec virulence les témoins contre lui et les procureurs qui le visent, comme celui de Manhattan, l'Afro-Américain Alvin Bragg, qu'il a qualifié d'"animal" et de "raciste".
L'un des avocats de Donald Trump, Todd Blanche, a indiqué au juge que l'ancien président était "très inquiet" d'une violation de son droit à s'exprimer librement. Le juge a répondu que le milliardaire républicain était toujours libre de s'exprimer sur l'affaire et de faire campagne.
Mais Donald Trump a semblé exaspéré quand Juan Merchan a demandé aux parties de ne pas prendre d'engagements pouvant interférer avec le procès.