Des dizaines de journalistes du Salvador ont été espionnés par Pegasus
Des dizaines de journalistes et de membres d’ONG ont été espionnés au Salvador par le logiciel espion Pegasus. Une énième preuve des usages liberticides de la cyberarme israélienne.
Depuis les révélations de juillet 2021 sur les clients peu scrupuleux de l’entreprise NSO qui commercialise le logiciel espion Pegasus, le groupe israélien a tenté avec divers arguments de se défendre, prétextant notamment une mauvaise utilisation de ses produits.
Sans surprise, derrière la communication et le déni, les preuves continuent d’affluer : comme relaté par Wired le 12 janvier 2022, un consortium d’organisations des droits humains révèle qu’en novembre 2021, des traces du malware Pegasus ont été retrouvées sur 37 appareils de 35 journalistes et activistes du Salvador.
Les cibles : journalistes, membres d’ONG et des élus
Le petit pays d’Amérique centrale est marqué par une très forte concentration des pouvoirs, et une pression accrue sur certains journalistes un peu trop critiques au gout de ses dirigeants. Ainsi, les appareils de 23 journalistes du site d’informations salvadorien El Faro ont été vérolés par Pegasus, comme 3 de leurs confrères du Gato Encerrado. Les journalistes de 4 autres publications ont également été visés, ainsi que deux reporters indépendants.
Les possibilités données par ce malware espion sont vertigineuses : interception des messages, enregistrement des appels, données GPS, contacts, bref, tous les fichiers du téléphone. Un cauchemar pour la protection des sources de ces journalistes, et plus largement pour le droit…
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