Les dirigeants de l'Union européenne en Turquie pour relancer les relations
Après des mois de tension, Charles Michel et Ursula von der Leyen doivent soumettre au président turc Recep Tayyip Erdogan les modalités de la reprise graduelle des relations économiques.
Les dirigeants de l'Union européenne sont attendus mardi 6 avril en Turquie pour tenter d'impulser un nouveau départ aux relations entre Ankara et Bruxelles après des mois de tension et la récente promesse turque de promouvoir un "agenda positif". Le président du Conseil, Charles Michel, et la présidente la Commission, Ursula von der Leyen, doivent soumettre lors de cette visite au président turc Recep Tayyip Erdogan les modalités de la reprise graduelle des relations économiques et discuter du soutien pour les réfugiés installés dans son pays.
Après une année de tensions, les responsables turcs ont multiplié les appels au dialogue avec les Européens pour régler les sujets délicats, qui, outre la dispute maritime gréco-turque en Méditerranée orientale, portent notamment sur le rôle de la Turquie dans les conflits en Syrie, en Libye et plus récemment au Nagorny Karabakh.
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Mais les dirigeants européens ont demandé des "gestes crédibles" et des "efforts durables" de la part d'Ankara et l'ont placé sous surveillance jusqu'au mois de juin . Ils ont demandé au président turc des actes pour démontrer sa volonté d'apaisement, notamment en lien avec son contentieux vis-à-vis de la Grèce et de Chypre, le retrait de ses troupes de Libye et le respect des droits fondamentaux dans son pays.
"Agenda positif"
Les autorités turques soulignent leur volonté de procéder à des pourparlers "positifs", en focalisant sur des actions concrètes à mener en ce qui concerne l'immigration. Mais les dirigeants de l'UE ont prévenu que le maintien de "l'agenda positif", si cher à Ankara, dépendait de la capacité de M. Erdogan à démontrer qu'il demeure un partenaire fiable.
La politique de l'apaisement menée depuis peu par la Turquie survient en effet alors qu'Ankara s'inquiète d'un possible durcissement américain à son égard, avec l'entrée en fonctions d'une nouvelle administration démocrate à Washington.
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