Difficile "sprint final" pour EDF à l'EPR de Flamanville
A l'heure où le président français Emmanuel Macron veut construire six EPR supplémentaires, l'achèvement de Flamanville est décisif pour EDF, qui veut tourner la page après 11 ans de retard et une facture quasiment multipliée par quatre à 12,7 milliards d'euros.
"On est dans le sprint final": à Flamanville, après d'innombrables retards et péripéties, mais le calendrier est tendu avec des problèmes techniques encore à régler sur le réacteur nucléaire de nouvelle génération. "Nous sommes dans la dernière ligne droite", assure le directeur du projet Flamanville 3, Alain Morvan, chargé de faire aboutir ce chantier devenu le symbole des difficultés de l'industrie nucléaire française."Nous sommes sur un site en pré-exploitation", insiste-t-il, en montrant l'avancée des travaux sur le vaste site en bord de Manche. Dans la salle des machines, sous une hauteur de cathédrale, la turbine de 70 mètres de long attend son heure dans le silence. Ici, tout est prêt à plus de 95% et l'un des enjeux est de conserver le matériel en bon état jusqu'à la mise en route.
Charger le combustible au deuxième trimestre 2023
Quelque 3.000 personnes viennent aujourd'hui quotidiennement sur le site de Flamanville et de petits groupes aux couleurs d'EDF et de multiples sous-traitants (Onet, Spie, Assystem, Westinghouse...) se croisent dans le calme pour mener les dernières finitions. Parmi eux, 500 seront chargées de la future exploitation du réacteur de 1.650 MW. En salle de commande, une quinzaine d'opérateurs surveillent dans une ambiance studieuse des paramètres sur des écrans. L'un énonce une série de chiffres tandis qu'une autre s'inquiète au téléphone d'une alarme de fuite. Des personnels se relaient déjà jour et nuit dans cette salle surprotégée qui fait office de cerveau du réacteur. L'objectif est désormais de charger le combustible au deuxième trimestre 2023. Les premières réactions nucléaires sont attendues deux mois plus tard, avec ensuite une montée en puissance progressive. Le réacteur sera couplé au réseau et y enverra ses premiers électrons lorsqu'il aura atteint 25% de puissance, . Mais il faudra l'arrêter et changer avant fin 2024 le couvercle de cuve de l'EPR, qui présente des anomalies.
Soudeurs suédois
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