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Difficile d'innover encore dans le segment des smartphones

par Eric Auchard

FRANCFORT (Reuters) - Près d'une décennie après la sortie du premier iPhone, le secteur se demande si le smartphone n'a pas atteint le stade ultime de l'évolution au point que même Apple considère comme une nouveauté le lancement d'un téléphone équipé d'un écran de quatre pouces, caractéristique qui était déjà présente dans les précédentes générations de combinés.

A en croire les experts du secteur, l'innovation dans les smartphones s'est déplacée dans toutes sortes de nouveaux appareils allant des voitures aux réfrigérateurs en passant par les montres et les bijoux qui ont aujourd'hui, via les logiciels et les services, les mêmes fonctionnalités que les téléphones mobiles.

Pour les analystes et les concepteurs de produits, les ruptures technologiques butent sur les limites physiques des smartphones actuels en termes de taille d'écran, d'autonomie de la batterie et de capacité des réseaux.

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"Toute (nouveauté) dans le secteur de la téléphonie est à présent marginale: un (processeur) un peu plus rapide, un (écran) un peu plus grand, une (mémoire) un peu plus importante ou une meilleure résolution (d'écran)", observe Christian Lindholm, un ancien de Nokia.

Les enjeux pour le secteur sont importants dans la mesure où l'avenir d'Apple, de Google (groupe Alphabet) et de Microsoft, les trois plus grosses capitalisations mondiales à la fin de l'an dernier, pourrait dépendre de leur capacité à négocier au mieux ce virage.

Plusieurs sociétés testent actuellement de nouvelles méthodes d'interaction avec une interface qui passe par le toucher, la vue et la voix.

Ces tests ont lieu notamment sur des colliers, appelés "bijoux intelligents", qui intègrent des microphones ou sur de minuscules écouteurs fixés aux oreilles. Ces appareils sont dotés d'assistants personnels vocaux capables de réaliser différentes tâches uniquement grâce à la voix de l'utilisateur.

Dans ce domaine, les grands groupes technologiques ont déjà réalisé d'importants progrès. Des services comme Google Now, Siri d'Apple, Cortana de Microsoft et Alexa d'Amazon sont capables de lire un texte ou un courriel, de répondre à des questions pratiques, de gérer différentes fonctionnalités ou d'aider à la navigation routière.

"La manière dont tout cela évolue, l'appareil lui-même est juste une autre façon de fournir un accès à la vie numérique de l'utilisateur", résume Richard Windsor, analyste financier indépendant.

Pour Christian Lindholm, les fonctions des smartphones vont se diviser en deux camps avec d'un côté les grands écrans destinés au divertissement et de l'autre, des appareils compacts à porter sur soi pour surveiller son état de santé, faire du sport ou régler des transactions.

DÉFIS À RELEVER

Selon les analystes financiers d'UBS, le chiffre d'affaires des fabricants de smartphones va baisser cette année de 1,4% à environ 323 milliards de dollars (288 milliards d'euros). La moitié de ce montant est généré par Apple qui s'accapare également les trois-quarts des bénéfices du secteur, d'après le cabinet Strategy Analytics.

Le groupe à la pomme a annoncé lundi le lancement d'un iPhone moins cher doté d'un écran de quatre pouces (10 cm) afin de relancer ses ventes de téléphones mobiles qui devraient fléchir ce trimestre pour la première fois depuis la sortie de son combiné vedette en 2007.

Google de son côté génère la quasi-totalité de son chiffre d'affaires avec la publicité intégrée à ses différents services web et non avec son système d'exploitation Android qui équipe environ 80% des téléphones vendus dans le monde.

Selon les analystes, la publicité sur mobile représente environ un quart à un tiers des 75 milliards de dollars de chiffre d'affaires publié par Google en 2015.

L'an dernier, Microsoft a inscrit dans ses comptes une charge de 7,6 milliards de dollars pour dépréciation d'actifs à la suite de l'acquisition de la division mobile de Nokia. Depuis, le groupe cherche à tirer davantage de revenus de la vente de services dématérialisés, son segment le plus dynamique.

Si les téléphones mobiles sont devenus des couteaux suisses à tout faire de l'ère numérique, leur attrait essentiel auprès des consommateurs réside à présent dans les logiciels et les services basés sur le cloud (informatique dématérialisée).

"Les réseaux mobiles sont en train de changer pour relier tous ces appareils", observe Bob O'Donnell, analyste chez Technalysis Research, en Californie.

Pour les experts, quelle que soit la plate-forme sur laquelle le téléphone mobile va se déplacer, les mêmes questions demeureront, notamment en ce qui concerne l'autonomie de la batterie, qui est devenue un défi de taille car les consommateurs regardent de plus en plus de vidéos.

La prochaine grande révolution requiert également des écrans plus flexibles permettant de travailler dans différentes conditions d'éclairage. Cela reste un défi en termes de production de masse et de prix, même pour Samsung et LG qui y travaillent depuis des années.

Avec des écrans flexibles de 10 ou 14 pouces, la frontière entre un smartphone et une tablette pourrait s'estomper, relève Richard Windsor.

(Claude Chendjou pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)