Dialogue social: La CFDT critique les effets des ordonnances Macron
Un rapport a brossé un tableau en demi-teinte de la réforme, listant un certain nombre de conséquences "contre-productives" comme "l'allongement des réunions et des ordres du jour pour traiter l'ensemble des sujets".
La CFDT a vivement critiqué ce vendredi 7 janvier les effets des travail de 2017 sur le dialogue social en entreprise, et mis sur la table dix pistes d'amélioration.
Les ont fusionné les instances existant jusqu'alors - délégués du personnel, comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), comité d'entreprise - en une seule, le CSE, au sein duquel est instaurée une commission santé, sécurité et conditions de travail (CSSCT) pour les entreprises de plus de 300 salariés.
Un rapport remis mi-décembre a brossé un tableau en demi-teinte de la réforme, listant un certain nombre de conséquences "contre-productives": "allongement des réunions et des ordres du jour pour traiter l'ensemble des sujets, moindre engagement des élus, manque d'articulation entre le CSE et les commissions, difficulté de traitement des questions de santé et sécurité au travail".
Le secrétaire général de la CFDT a abondé en ce sens vendredi, au cours d'une conférence de presse.
La réforme a selon lui abouti à une "plus grande centralisation du dialogue social" et à une "disparition massive des représentants de proximité", avec pour effet une moindre attention aux "réalités du travail" sur le terrain et un "embouteillage" des ordres du jour des CSE.
"Moins de 5% des entreprisses possèdent des représentants de proximité"
Par accord, les employeurs pouvaient décider avec les syndicats la création de "représentants de proximité", mais cela était facultatif, si bien que "moins de 5% des entreprises possèdent des représentants de proximité", selon Philippe Potier, secrétaire national CFDT.
"Seules 20% des nouvelles instances (...) ont été mises en place par voie d'accord", aboutissant à une application "a minima" des nouvelles règles en matière de dialogue social, a déploré Laurent Berger.
Alors que 75% des salariés étaient "couverts" en 2017 par un CHSCT, ils ne sont plus que 46% à l'être aujourd'hui par une CSSCT, et ces questions de santé et sécurité au travail "sont reléguées" à [...]
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