Deutsche Bank peut-il subir le sort de Credit Suisse et SVB?

La première banque allemande a tremblé sur fond de montée de la défiance dans le secteur. Christine Lagarde, Olaf Scholtz et Emmanuel Macron sont intervenus pour éteindre l'incendie. Selon le marché, Deutsche Bank à plus d'une chance sur quatre de faire faillite. Ce qui est beaucoup.

Après les américaines SVB et Signature Bank, l'helvète Credit Suisse, l'allemande Deutsche Bank sera-t-elle la prochaine sur la liste? L'action de cette banque a été "massacrée" en Bourse ce vendredi alors que que le rendement de sa dette Additional Tier 1 (AT1) et le coût d'assurance contre un risque de défaut de paiement (CDS) ont fortement augmenté. L'action a clôturé en baisse de 8,53% à 8,54 euros, après avoir plongé jusqu'à 14% dans la journée, enchaînant une troisième séance de baisse d'affilée à la Bourse de Francfort.

Probabilité de faille de plus de 27%

L’outil de couverture de la dette de Deutsche Bank indique désormais une probabilité de défaut de la première banque allemande de 27,4 % dans les cinq prochaines années. Cette probabilité est de 19,3 % pour Commerzbank, selon l’agence d’informations financières Bloomberg. Le coût de l’assurance en cas de défaut de paiement de la dette a augmenté pour la plupart des banques européennes, mais moins que pour Deutsche Bank. Si bien que pour Barclays et Société Générale, la probabilité de défaut se situe autour de 13 %, selon ces outils.

La BCE monte au front

Photo de la présidente de la BCE, Christine Lagarde. /Photo prise le 6 février 2020 à Bruxelles, Belgique/REUTERS/François Lenoir Crédit : FRANCOIS LENOIR
Photo de la présidente de la BCE, Christine Lagarde. /Photo prise le 6 février 2020 à Bruxelles, Belgique/REUTERS/François Lenoir Crédit : FRANCOIS LENOIR

Face au regain de stress sur les marchés, la présidente de la Banque centrale européenne Christine Lagarde, a assuré dans la journée que les banques dans la zone euro étaient robustes et disposaient de positions solides en termes de capital et de liquidités. Le chancelier allemand Olaf Scholz et le président Emmanuel Macron, réunis à Bruxelles à l'occasion d'un sommet des dirigeants de l'Union européenne, ont abondé dans le même sens. Il est vrai qu'un défaut de ce groupe bancaire serait une déflagration de premier ordre, susceptible de mettre en danger, via le "risque systémique", la solidité de l'ensemble de la zone euro. A noter que veille, la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, avait réaffirmé être prête à prendre de nouvelles mesures sur les dépôts bancaires des Américains alors que l'incendie n'est pas tout à fait éteint outre-Atlantique[...]

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