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Des placements qui sortent des sentiers battus

Les Français ne sont pas fans des actions, et les obligations, ce bon placement de père de famille, sont difficilement accessibles au particulier. Si l'on veut sortir du livret A et de l'assurance-vie, d'autres placements plus "exotiques" existent, mais attention, ils ont leurs contraintes. A consommer avec modération, donc.

vigne

Les Français sont toujours plus friands du livret A. Les sommes qui y sont placées totalisaient 236,9 milliards d'euros à fin juillet, soit une augmentation de 15,7% en un an. Ce placement est certes sécurisé et liquide (on peut retirer à tout moment son argent), mais peu rémunérateur, avec un taux aujourd'hui réduit à 1,25%, qui suffit à peine à combler l'inflation. Pour espérer tirer un peu plus de son épargne, il n'y a pas de solution miracle...Il faut commencer par accepter un peu de risque. Cela peut passer par l'achat direct ou indirect de produits financiers classiques comme les actions (parts du capital de sociétés) et les obligations (titres matérialisant un emprunt), mais les épargnants cherchent souvent des investissements plus tangibles et moins soumis aux aléas des marchés, comme l'immobilier. Quoi de plus concret en effet que d'investir dans le toit qu'on a au-dessus de la tête tous les jours !

Des placements immobiliers originaux

Mais on peut aussi s'intéresser à d'autres produits, plus insolites, y compris dans l'immobilier. Plutôt que d'acheter un appartement et de risquer de se retrouver avec un locataire mauvais payeur, certains préfèrent acheter des parkings, plus accessibles financièrement (il suffit parfois d'investir 10.000 ou 20.000 euros) et présentant parfois un potentiel de rentabilité de 6 à 8%. Et si le locataire ne paye pas, pas de risque de voir l'affaire traîner pendant de longs mois. Mais pour louer facilement, il faudra opter pour un quartier central de Paris, tout en se rappelant que la politique anti-voitures de la municipalité pourrait à terme faire peser un risque sur votre investissement. Autre placement immobilier original, celui proposé par Primonial sous la forme d'une société civile de placement immobilier (SCPI) dénommée Primovie. Ce véhicule de placement réunit de nombreux investisseurs, comme une sicav, et va surtout investir dans de l'immobilier "utile" : crèches, cliniques, établissements pour personnes dépendantes ou encore écoles. Un investissement qu'on pourrait qualifier de militant.


Mettez du vert dans vos placements... ou du rouge.


Si vous être plus campagne que ville, vous pouvez préférer investir dans la terre que dans la pierre, par exemple en rejoignant les quelque 400 porteurs de part de la Foncière Forestière lancée en 2010 par la Financière de Champlain. Vous vous retrouverez ainsi copropriétaire d'un portefeuille de massifs forestiers. Pour l'heure, la rentabilité de ce type de placement "écolo" est assez faible (guère plus que le livret A) et la motivation des investisseurs est surtout fiscale, puisqu'ils peuvent ainsi diminuer l'assiette de leur ISF. Mais à terme, le développement de la biomasse pourrait revaloriser cette filière bois. Un peu plus attrayants pour les gourmets, les groupements fonciers viticoles comme ceux gérés par des groupes financiers (Amundi ou La Française par exemple), investissent dans une terre viticole et la louent à un exploitant. La rentabilité est de l'ordre de 2 à 4%, avec là aussi un avantage fiscal pour les personnes assujetties à l'ISF. Mais les investisseurs peuvent aussi profiter d'avantages en nature : au lieu de toucher leur rendement en cash, il peuvent le toucher en bouteilles. Un peu plus facile à stocker que des troncs d'arbres. A la revente, les plus-values peuvent être totalement exonérées d'impôt, mais il faudra attendre 30 ans !

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D'autres acteurs vous proposent d'investir directement dans des bouteilles de grands vins, à l'exemple de Cavissima, qui vous propose d'acheter des bouteilles comme vous achèteriez des actions via votre courtier en ligne, ou Patrimoine Grands Crus, qui vous propose d'investir dans une société en commandite par actions, laquelle va se charger de gérer une cave de grands bordeaux et bourgognes. Argument-massue : depuis 20 ans, le prix des grands crus a progressé beaucoup plus vite que la Bourse. Mais cela n'indique en rien qu'il en sera de même pour les 20 prochains millésimes boursiers et vinicoles, tout comme il est vrai à l'inverse que la mauvaise décennie boursière 2000-2010 n'empêche pas que la suivante puisse s'avérer très bonne. D'ailleurs, si l'on regard l'indice Liv-Ex Fine Wine 50, qui reproduit les variations de prix des dix derniers millésimes des cinq "premiers crus classés" du Médoc, on constate qu'il a perdu 30% depuis son plus haut niveau de fin juin 2011.



Les placements qui vous plaisent sont-ils ceux qui vont vous rapporter gros ?

Si vous préférez les voyages aux boissons alcoolisées, pourquoi ne pas investir dans le cacao ou le bois de teck, comme le propose la société Eco-Invest ? Il ne faut pas oublier que tous ces placements ont en commun d'être peu liquides. Rien à voir avec le contenu des bouteilles. Un placement est dit liquide lorsqu'on peut s'en défaire très rapidement. C'est le cas des actions cotées en Bourse. On n'est jamais sûr de retrouver son investissement, mais lorsqu'on est décidé à les vendre, quelques millisecondes peuvent suffire et on peut visualiser en temps réel le prix qu'acceptent de payer les acheteurs. Au contraire, quand vous vous retrouvez avec des parts de structure non cotées pour revendre, trouver un acheteur peut prendre du temps et nécessiter une négociation. N'y investissez jamais de l'argent dont vous pourriez avoir besoin l'an prochain pour financer vos vacances ou l'entrée à l'Université de votre aîné. Surtout, il ne faut pas oublier une vérité : les investissements qui vous font plaisir ne sont pas forcément les plus rentables. Il peut être exaltant d'investir dans une SOFICA et de financer ainsi de manière assez directe la production de longs métrages de cinéma, mais le rendement de ces produits est très aléatoire, prédire à l'avance le succès d'un film étant par définition difficile. Ces outils reste surtout adaptés à une clientèle souhaitant alléger sa fiscalité. Il est a priori moins "sexy" d'investir dans des containers maritimes, ce que propose par exemple le fonds commun de placement à risque (FCPR) lancé par l'Union financière de France début 2013. Ouvert à la souscription jusqu'au 1er janvier 2014, il a déjà collecté plus de 5,6 millions d'euros. Il est vrai que ce placement laisse espérer un rendement assez régulier et élevé (de l'ordre de 7,5% par an), sans toutefois le garantir. il est vrai que ces fameux containers sont un des éléments clés des échanges internationaux, suivant souvent une voie maritime. Mais bien sûr, certains préféreront toujours acheter un village abandonné ou une île déserte. Mais il est peut-être plus raisonnable d'en rêver, tout simplement !


Emmanuel Schafroth

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