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Deezer veut lever 300 millions d'euros lors de son IPO

Le directeur général de Deezer, Hans-Holger Albrecht. Le leader français du streaming musical, a lancé jeudi le processus de son introduction en Bourse avec pour objectif de consolider ses positions sur un marché très concurrentiel. /Photo prise le 22 septembre 2015/REUTERS/Philippe Wojazer

par Joseph Sotinel

PARIS (Reuters) - Deezer a dit jeudi vouloir lever 300 millions d'euros à l'occasion de son introduction en Bourse, une opération qui pourrait valoriser le leader français du streaming musical jusqu'à 1,1 milliard d'euros.

Le groupe, qui prévoit de faire ses premiers pas en Bourse le 30 octobre, s'est fixé comme objectif de consolider ses positions face au numéro un mondial, le Suédois Spotify, et à Apple Music, arrivé cet été sur le marché.

Deezer va proposer aux investisseurs de souscrire à son introduction en Bourse dans une fourchette indicative de prix comprise entre 36,40 et 49,24 euros par action.

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Il prévoit d'émettre un maximum de 8,24 millions d'actions nouvelles lors de son IPO au cours de laquelle certains actionnaires actuels de Deezer pourraient aussi céder jusqu'à 1.236.264 actions existantes.

"L’introduction en Bourse nous permettra d'accélérer notre croissance et de continuer à jouer un rôle majeur à l’avant-garde de la révolution musicale qui s’ouvre avec le streaming", explique Hans Holger Albrecht, le directeur général de Deezer.

Les services de streaming musical permettent d'écouter de la musique en ligne sans la télécharger, et rognent peu à peu sur les ventes de musique, en téléchargement comme en album.

Mais ni Spotify, ni Deezer ne sont pour l'instant rentables. Tous deux proposent une version gratuite de leurs services, et doivent leurs bénéfices aux utilisateurs qui choisissent de payer chaque mois pour une version "Premium", sans publicité.

"BESOIN D'ALLÉS PUISSANTS"

Spotify affiche 15 millions d'utilisateurs payants. Deezer comptait en juin 6,3 millions d'abonnements, en mêlant abonnés directs et partenariats avec des opérateurs télécoms, comme Orange en France, et des équipementiers.

Ces partenariats serviront notamment à faire face à l'arrivée d'un géant comme Apple sur le marché du streaming musical.

"Nous avons l'habitude d'une telle concurrence", a souligné Hans Holger Albrecht, lors d'une conférence téléphonique. "C'est pour cela que nous avons besoin d'alliés puissants, comme les télécoms".

"Nous visons un chiffre d'affaires de plus de 750 millions d'euros en 2018, date à laquelle nous aurons un Ebitda et un cashflow positifs", a-t-il rappelé. L'Ebitda était de -21 millions d'euros en 2014.

Deezer a choisi de s'introduire en Bourse en France, pays où son activité est rentable depuis 2012 et qui reste son premier marché.

Jusqu'à présent, le plus grand actionnaire de Deezer est l'homme d'affaires Len Blavatnik, d'Access Industries, avec 27% des parts du groupe. Les maisons de disques Warner Music, Sony Music, EMI et Universal Music possèdent 15% des parts de Deezer et Orange 10%.

(avec Noëlle Mennella, édité par Matthieu Protard)