Daniel Kretinsky candidat exclusif à la reprise à 100% d'Editis
Le groupe détenu par Vincent Bolloré a annoncé entrer en négociations exclusives avec l’homme d’affaires tchèque Daniel Kretinsky pour lui vendre 100% du groue d’édition Editis. Une manoeuvre importante qui permettrait à Vivendi de racheter Lagardère.
Le géant français des médias Vivendi "a décidé d'entrer en négociations exclusives" avec International Media Invest (IMI), filiale de la holding CMI fondée par le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, en vue de lui céder 100% d'Editis, deuxième groupe d'édition français, a annoncé Vivendi mardi. Actionnaire indirect du groupe Le Monde, dont fait partie Le HuffPost, l'homme d’affaires tchèque a multiplié ces dernières années ses investissements dans les médias français ; il est ainsi propriétaire de Elle, Marianne, Franc-Tireur, Télé 7 Jours et il est aussi au capital de TF1.
L'homme d'affaires Daniel Kretinsky.
Embourbé depuis des mois dans des discussions avec la Commission européenne qui examine sa prise de contrôle de Lagardère, le groupe Vivendi, contrôlé par Vincent Bolloré, s'est donc finalement résolu pour convaincre Bruxelles à céder en totalité Editis afin de s'emparer du mastodonte de l'édition Hachette, filiale de Lagardère. Cette vente d'Editis "envisagée devra être acceptée par la Commission européenne et fera l'objet des procédures d'information-consultation des instances représentatives du personnel concernées", détaille Vivendi dans son communiqué.
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Le groupe y précise également que, "dans ce contexte, le projet de distribution des actions Editis aux actionnaires de Vivendi, et de leur cotation sur le marché Euronext Growth, est suspendu".
Pour le groupe Bolloré, actionnaire de référence de Vivendi dont il détient 29,5% des parts, cette méthode de cotation-distribution avait l'avantage de mieux valoriser sa participation dans Editis et d'en capter directement le profit, sur le modèle de l'introduction en Bourse d'Universal Music Group en 2021. Pour être autorisé par l'autorité européenne de la concurrence à prendre possession de Hachette, Vivendi s'était engagé à lâcher son propre pôle d'édition, fort d'une cinquantaine de maisons comme Robert Laffont, Plon, Julliard, Le Robert ou Pocket.
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