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Barclays limoge Antony Jenkins pour accélérer son redressement

Barclays a annoncé mercredi le départ de son directeur général Antony Jenkins, son conseil d'administration ayant décidé qu'un changement de l'équipe de direction était nécessaire pour continuer à avancer. Le président de la banque britannique John McFarlane assurera l'intérim. /Photo d'archives/REUTERS/Toby Melville

par Simon Jessop et Paul Sandle

LONDRES (Reuters) - Barclays a annoncé mercredi le limogeage de son directeur général Antony Jenkins, en poste depuis trois ans, et dit que l'arrivée de sang neuf à sa tête permettrait d'accélérer le changement et d'améliorer le rendement pour les actionnaires.

L'action Barclays a ouvert en hausse à la Bourse de Londres et gagne plus de 3% à 10h22.

Cette annonce inattendue intervient quelques semaines après l'arrivée à la présidence de la banque de John McFarlane qui n'avait pas caché sa volonté d'en accélérer le redressement. McFarlane assurera la direction générale jusqu'à la désignation du successeur de Jenkins.

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McFarlane, qui a supervisé la restructuration de l'assureur Aviva avant de rejoindre Barclays, est confronté à de nombreux défis, les banques britanniques devant s'adapter à un environnement réglementaire plus contraignant qui prévoit notamment la séparation des activités de banque de détail de celles de banque de financement et d'investissement plus risquées.

Le départ de Jenkins ponctue une période de résultats médiocres et d'incertitude sur la future structure de la banque.

"Nous ne nous attendions pas à cette annonce, mais au vu de l'expérience de John McFarlane comme président très impliqué dans la gestion courante, ce n'est peut être pas une grande surprise", écrivent dans une note les analystes de Shore Capital qui recommandent la valeur à l'achat.

"Si cette initiative sert de catalyseur pour améliorer la performance financière de Barclays, ce ne peut être qu'une bonne chose", ajoutent-ils.

Tout en saluant le rôle de Jenkins dans la pilotage de la banque au cours d'une période de changement rapide, le vice-président du conseil d'administration Michael Rake a dit que le conseil avait décidé que Jenkins n'avait pas les compétences nécessaires pour faire franchir à la banque une nouvelle étape.

"Nous laissons de la valeur nous échapper et une nouvelle approche est nécessaire. Tous ensemble, si nous aspirons à créer de la valeur pour les actionnaires, nous devons être beaucoup plus concentrés sur ce qui est intéressant, sur ce que nous faisons bien et là où nous le faisons bien", a-t-il dit dans un communiqué.

"Nous devons en conséquence améliorer le chiffre d'affaires, les coûts et la performance du capital. Nous devons aussi nous ouvrir sur l'extérieur et nous attaquer à la bureaucratie interne en devenant plus affûtés et plus agiles", a-t-il poursuivi.

"Il est facile d'oublier la gravité de la situation il y a trois ans aussi bien pour notre industrie et plus encore pour nous. Je suis très fier des progrès significatifs que nous avons réalisés depuis lors", a dit Jenkins dans un communiqué.

Jenkins avait été promu de son poste de responsable des activités de banque de détail à la direction générale de Barclays lors du départ de Bob Diamond, à un moment où la banque voulait réduire ses activités de banque d'investissement.

Barclays a dit qu'il percevrait dans le cadre de son départ l'équivalent d'un an de salaire, soit 1,1 million de livres (1,53 million d'euros), et 950.000 livres en actions ainsi qu'une indemnité personnelle de 363.000 livres et d'autres avantages.

(Myriam Rivet et Marc Joanny pour le service français, édité par Véronique Tison)