"Désinvolte, indifférent..." : la violente charge de Marine Le Pen contre Emmanuel Macron
Marine Le Pen a vivement attaqué le chef de l'Etat Emmanuel Macron, lundi 1er mai, dans le cadre de sa traditionnelle journée du 1er mai organisée au Havre.
C'est une charge d'une rare violence. Marine Le Pen a vivement attaqué le chef de l'Etat Emmanuel Macron, lundi 1er mai, dans le cadre de sa traditionnelle journée du 1er mai organisée au Havre. "La cause de nos maux tient en un nom: Macron !", a indiqué la championne du Rassemblement nationale pointant "le rejet de la personne" et "du projet" du président lorsmais en mettant en garde contre "le désordre et le chaos". L'ancienne candidate à la présidentielle a dépeint une Macronie représentée par des "dirigeants désinvoltes et indifférents", "coupés du peuple et des réalités, (qui) envisagent l'exercice du pouvoir comme une épreuve de force avec le pays, un bras de fer permanent avec les citoyens". Or, cette "intransigeance aveugle (...) n'est pas la marque de la fermeté", mais celle "du raidissement (et) de la fébrilité", appuie-t-elle, en déplorant que "d'une réforme contestée, il ait amené le pays à une crise institutionnelle".
Convertir la colère en bulletins de vote
A l'heure où le gouvernement est affaibli par la réforme des retraites, que la gauche se divise sur la stratégie en vue des élections européennes, Marine Le Pen a également tenté de se projeter en esquissant les grandes lignes en vue de la prochaine élection présidentielle et "poser les jalons de l'après-Macron", avec "un discours de présidente" pour tracer "les grandes visions", selon son entourage. Au moment où s'élançaient partout en France les cortèges du 1er-Mai à l'appel des syndicats et partis de gauche, la patronne des 88 députés RN à l'Assemblée entend tenir sa ligne de crête d'opposition à la réforme mais tout en distances avec le mouvement social. "Ne remplacez jamais votre bulletin de vote par une casserole", avait exhorté à l'heure de l'apéritif le vice-président du parti, Sébastien Chenu. Et si, selon Marine Le Pen, Emmanuel Macron "se trompe lorsqu'il croit que l'usure peut être une stratégie", il ne faudrait pas pour autant "que son entêtement puéril fasse basculer le pays dans le dé[...]
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