Dématérialisation des factures: Esker prépare son introduction au Nasdaq
Jean-Michel Bérard a créé son entreprise en 1985, à Lyon. Trente-six ans plus tard, sa solution de dématérialisation des documents de gestion a séduit un millier de grandes entreprises. Il est l'invité du Club entrepreneurs Challenges-Grant Thornton.
Challenges - Esker dématérialise les documents de gestion. C’est-à-dire?
Jean-Michel Bérard - Nous automatisons les cycles Procure-to-Pay (P2P) et Order-to-Cash (O2C), c’est-à-dire les relations aux fournisseurs et aux clients. Nous facilitons la vie des collaborateurs des services d’administration des ventes et de comptabilité fournisseurs.
En quoi la gestion des factures était-elle problématique jusqu’à présent?
Traditionnellement, un salarié entre manuellement les factures dans le back-office. Il photocopie les papiers, les fait circuler auprès des managers, qui doivent les valider pour déclencher le paiement. Au même moment, le fournisseur appelle sans arrêt pour savoir quand il sera payé. Or, les comptables perdent la trace de la facture.
Quelle solution avez-vous trouvée?
Notre logiciel lit le contenu du document et en extrait les informations. Ensuite, il transforme la facture en image, envoyée sur le smartphone des managers, qui peuvent l’approuver. On sait en permanence où se trouve la facture. Et le fournisseur peut suivre son parcours.
Qui sont vos clients?
Un millier d’entreprises qui réalisent plus de 500 millions d’euros de chiffre d’affaires, comme , BASF, ou encore . Parmi elles, 30% sont françaises et 40% américaines. Nous traitons 80 millions de documents par mois. Notre siège est à Lyon, mais nous avons 14 filiales dans le monde.
Vous avez un modèle original…
C’est une logique de téléphonie mobile: nous facturons l’utilisation de notre logiciel SaaS entre 5.000 et 10.000 euros par mois, puis nos clients paient pour chaque document traité. Notre chiffre d’affaires est de 113 millions d’euros. Nous sommes rentables depuis 2009.
En quoi la crise sanitaire a-t-elle perturbé votre activité?
Elle a dopé notre marché. De nombreuses entreprises se sont rendu compte qu’en télétravail, elles ne pouvaient plus faire tourner leur back-office, surtout s’il reposait sur des documents papier. Mais notre croissance n’a atteint que 9% en 2020, contre 20% [...]
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