Débat d'entre-deux-tours: l'offensive ratée de Marine Le Pen sur l'économie
Sur le pouvoir d'achat et l'emploi, la candidate d'extrême droite a attaqué Emmanuel Macron, lors du débat de l'entre-deux tours, mercredi soir. Sans succès. Le candidat-président a été bien plus offensif et pédagogue pour démonter son argumentation sur ces sujets.
On est loin du KO de 2017. Il y a cinq ans, Marine Le Pen avait été humiliée par Emmanuel Macron, lors du débat de l’entre-deux tours, notamment sur son projet flou de sortie de l’euro et son inflation de dépenses publiques. Dans le débat de mercredi soir, . Car en cinq ans, elle a travaillé ses dossiers et éliminé les propositions les plus incohérentes, notamment sur la monnaie unique. N’empêche, sur les sujets économiques, le pouvoir d’achat et l’emploi, la confrontation a clairement tourné à l’avantage d’Emmanuel Macron, qui s’est montré offensif, voire condescendant parfois, et pédagogue.
Sur le pouvoir d’achat, partait avec un avantage dans l’opinion. Elle est, en effet, pour 47 % des Français, devant Emmanuel Macron à 42 %, selon un sondage Harris Interactive. La candidate d’extrême droite a eu la bonne idée de parler très tôt de ce sujet, ce qui lui a permis de solidifier son électorat populaire. Mais dans le débat télévisé, Marine le Pen n’a pas confirmé son avantage. Certes, elle a attaqué Emmanuel Macron sur le rabotage des APL de 5 euros, celui de l’indexation des retraites et le mode calcul de l’allocation adulte handicapée (AAH), devenu plus défavorable en prenant en compte les revenus du ménage. Trois faiblesses du bilan Macron –sur l’AAH, il a fait son mea culpa.
Une baisse inéquitable de la TVA
Mais a bien relevé les limites et incohérences des mesures de sa rivale. D’abord la baisse de la TVA sur l’énergie. "J’assume de ne pas subventionner le gaz et le pétrole que l’on ne produit pas mais de plutôt dépenser l’argent public et pour sortir des énergies fossiles", a lancé Emmanuel Macron. Comme lui, les économistes sont défavorables à une subvention durable du prix des énergies fossiles, qui n’incite pas à réduire leur utilisation. Ils préconisent, en général, des mesures ciblées sur les ménages modestes pour alléger la facture. Alors que la baisse uniforme de la TVA à 5,5% sur l’énergie profiterait autant aux ménages aisés qu’aux plus pauvres, c[...]
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