Publicité
La bourse est fermée
  • CAC 40

    8 022,41
    -0,85 (-0,01 %)
     
  • Euro Stoxx 50

    4 918,09
    -18,48 (-0,37 %)
     
  • Dow Jones

    37 871,45
    +96,07 (+0,25 %)
     
  • EUR/USD

    1,0652
    +0,0006 (+0,05 %)
     
  • Gold future

    2 408,40
    +10,40 (+0,43 %)
     
  • Bitcoin EUR

    60 254,98
    +728,84 (+1,22 %)
     
  • CMC Crypto 200

    1 384,95
    +72,33 (+5,51 %)
     
  • Pétrole WTI

    83,09
    +0,36 (+0,44 %)
     
  • DAX

    17 737,36
    -100,04 (-0,56 %)
     
  • FTSE 100

    7 895,85
    +18,80 (+0,24 %)
     
  • Nasdaq

    15 337,15
    -264,35 (-1,69 %)
     
  • S&P 500

    4 973,50
    -37,62 (-0,75 %)
     
  • Nikkei 225

    37 068,35
    -1 011,35 (-2,66 %)
     
  • HANG SENG

    16 224,14
    -161,73 (-0,99 %)
     
  • GBP/USD

    1,2389
    -0,0050 (-0,40 %)
     

Le débat entre Éric Zemmour et Jean-Luc Mélenchon crispe la gauche

L'annonce du débat sur BFMTV entre les deux hommes suscite les critiques, des écolos, aux communistes, en passant par certains intellectuels proches de la France Insoumise.

POLITIQUE - Le débat entre Jean-Luc Mélenchon et Éric Zemmour n’en finit pas de faire parler de lui, et de ses deux protagonistes. Prévu ce jeudi 23 septembre à 20h45 sur BFMTV, le face-à-face a attisé les critiques à gauche, des écolos aux communistes, en passant par certains intellectuels proches de la France Insoumise.

Car Jean-Luc Mélenchon, qui interrogeait encore la semaine dernière dans Libération la pertinence de “se laisser enfermer dans des débats puants avec Zemmour et compagnie”, a visiblement tranché. Pour lui, cette confrontation avec le polémiste est “comme un combat”.

“Une faute politique”

Pour Yannick Jadot, interrogé sur la question sur BFMTV le 20 septembre, c’est au contraire une manœuvre politique et médiatique. “En langage un peu de communication, on appelle ça ‘gratter le buzz’, affirme-t-il. Il voit une bulle médiatique avec Zemmour, il se dit ‘peut-être que ça va m’aspirer un peu dans ma campagne’. Je pense que c’est une faute politique.”

PUBLICITÉ

“C’est donner du crédit aux thèses d’Éric Zemmour qui sont franchement détestables”, ajoute le candidat à la primaire écologiste, qui n’exclut cependant pas de débattre avec Zemmour si un jour ce dernier est officiellement candidat pour 2022.

Même position chez Julien Bayou. “Je ne regarderai pas un débat qui fait la part belle à l’extrême droite, je regrette ce choix, estime le secrétaire national d’EELV, interviewé sur Franceinfo lundi 20 septembre. On n’a rien à gagner à débattre avec l’extrême droite, quand la personne n’est pas candidate.”

“Misère des médias et de la politique”

Si elle ne commente pas le débat à venir, Anne Hidalgo estime qu’Éric Zemmour est “raciste” et “tient des propos indécents qui ne font que cliver les Français”. “Je ne suis pas sûre qu’il fasse avancer, dans cette présidentielle, les sujets sur lesquels les Français attendent des réponses” a-t-elle répondu à Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV mardi 21 septembre.

“Misère des médias et de la politique…”, a commenté sur Twitter David Assouline, sénateur PS de Paris et président délégué du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain au Sénat.

Du côté des communistes, le débat Mélenchon-Zemmour est une raison de plus de se démarquer des Insoumis. “Il ne faut rien lâcher à ceux-là, considérait Fabien Roussel lors de son meeting à la fête de l’Humanité, en évoquant l’extrême droite. Moi je ne débattrai pas avec eux, je n’ai rien à faire avec eux, je n’ai rien à parler avec eux.” “Ne débattons pas avec l’extrême droite. Soyons dignes. Refusons de donner de la visibilité à Zemmour & co, ils en ont bien assez comme ça”, ajoutait le président du PCF sur Twitter.

Les Insoumis partagés

Certains intellectuels réputés proches de la France Insoumise n’ont pas caché leur déception. “Mais pourquoi affronter ce type? Tout le monde sait qu’il n’a aucune chance. Peut-être, il ne pourra même pas se présenter. C’est un non-être politique”, dénonce sur Twitter le philosophe et sociologue Geoffroy de Lagasnerie. “L’énergie consacrée contre cette fausse menace est autant de temps perdu contre la seule vraie menace: la réélection de Macron.”

Même critique de la part du philosophe et sociologue Didier Eribon, qui n’hésite pas à se dire “ulcéré d’apprendre que Jean-Luc Mélenchon s’apprête à débattre à la télévision avec un abject idéologue fasciste et le reconnaisse ainsi comme un interlocuteur légitime”.

“Démonter le délire d’Éric Zemmour”

Mais au sein de la garde rapprochée de Jean-Luc Mélenchon, on fait front avec le chef du parti. “Tout le monde a discuté avec Éric Zemmour, toutes les formations politiques. Sortons d’une forme d’hypocrisie. Il faut répondre sur le fond”, a rappelé Alexis Corbière invité le 21 septembre sur Franceinfo. “Ce débat permettra à Jean-Luc Mélenchon de démonter le délire d’Éric Zemmour et de sa France ethnique en lui opposant une France républicaine, civique, politique et basée sur l’égalité entre les citoyens”, a-t-il ajouté.

Même son de cloche chez le député LFI Adrien Quatennens. “Mélenchon fait ce qui doit être fait et que personne ne fait”, écrit-il sur Twitter, en réponse aux critiques de Yannick Jadot. Pour la députée Danielle Obono, “la légitimité de l’extrême droite a été reconstruite par les pouvoirs successifs et les médias. C’est une grave défaite démocratique. La question est maintenant comment on les combat. Pas en se lamentant ou en les ignorant mais en les affrontant pied à pied.”

À voir également sur Le HuffPost: À Bordeaux, Philippe Poutou recouvre les affiches “Zemmour président”

Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

Ce contenu peut également vous intéresser :

undefinedundefined