Cybersécurité: Chapsvision, le crack qui veut s'imposer en Europe
Créée en 2019, la société Chapsvision a déjà racheté une dizaine de pépites françaises dans le secteur de la cybersécurité. Objectif: créer un groupe suffisamment puissant pour s'imposer en Europe.
Olivier Dellenbach se sent investi d'une mission: rendre sa souveraineté à la France, et si possible à l'Europe, dans le domaine très sensible de la cybersécurité. Son projet est en bonne voie: en décembre, Chapsvision, la société qu'il a fondée en 2019, a été retenue à l'issue de la première phase du projet d'Outil de traitement des données hétérogènes (OTDH), la plateforme d'analyse de données de masse de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
Pour la deuxième phase, il affrontera Athea, la coentreprise d'Atos et Thales, et la société lyonnaise Blueway.
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Palantir, sa bête noire
Le tour de force est remarquable: il n'aura fallu que trois ans à ce nouvel acteur pour se faire un nom dans le petit monde de la cyber, et du renseignement en particulier. Entrepreneur à succès, Olivier Dellenbach a créé Chapsvision sur sa fortune personnelle, constituée grâce à la vente de deux entreprises dans le secteur du high-tech. Sa bête noire: l'américain Palantir, dont la solution d'analyse de données de masse a été adoptée par de nombreux services de renseignement européens. Son modèle: "Constituer un gros éditeur de logiciels pour produire un effet de taille qui permette d'être crédible", explique-t-il.
Il a déjà racheté une dizaine de pépites françaises: Deveryware et Ockham, experts en investigation numérique, Bertin IT et sa filiale spécialisée dans le traitement de la voix Vecsys, ou encore Coheris, dans la relation client. Il s'est même positionné, récemment, sur la reprise d'une partie des activités de cybersécurité d'Atos, au grand dam de la direction de l'entreprise de services numériques, qui a dénoncé "une tentative de déstabilisation". L'intéressé ne demande qu'à avoir accès au dossier et estime qu'il y aurait "plus de valeur à créer en découpant la société et en répartissant les morceaux entre les différents acteurs".
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