La croissance en berne, nouveau casse-tête pour Joe Biden
Avec une contraction du PIB de 1,4% au premier trimestre, la croissance américaine a subi un sérieux coup de frein, tandis que l'inflation continue de flamber. Une mauvaise nouvelle de plus pour Joe Biden, à six mois des élections de mi-mandat.
"Nous allons connaître une récession majeure". C’est toujours la même histoire, avec les conjoncturistes: il y a les prudents, et il y a les parieurs. Mardi 26 avril, certains clients de Deutsche Bank ont dû avaler leur café de travers en lisant la note de conjoncture de la banque pour les Etats-Unis, intitulée: "Pourquoi la récession à venir sera pire que prévu". "La Fed va devoir donner un coup de frein encore plus brutal [que prévu], et une récession profonde sera nécessaire pour dompter l’inflation", prédisaient ces économistes. Pas moins!
Jeudi 28 avril, la publication des derniers chiffres de la croissance américaine ont semblé confirmer ce pessimisme: le PIB s'est contracté de 1,4% au premier trimestre en rythme annuel, alors qu'un consensus d'analystes tablait sur une croissance de 1,1%. Un coup d'arrêt brutal mais peut-être trompeur: il reflète plus un ralentissement de la croissance des stocks et un déficit commercial plus important qu'un affaiblissement de la demande des consommateurs et des entreprises, qui reste forte. Une indication: en mars, les commandes de biens durables ont crû pour la cinquième fois en six mois (de 0,8%). Et tout le monde n’est pas aussi pessimiste que la Deutsche Bank. Le FMI table sur une croissance américaine de 3,7% en 2022, tandis que – pas négligeable, mais pas inévitable non plus.
La guerre en Ukraine et le Covid ajoutent encore à l’incertitude
Personne, en réalité, ne sait qu’elle est en train de négocier. et le Covid ajoutent encore à l’incertitude, notamment sur l’inflation. Mais pour Biden, ces points d’interrogation n’ont rien de rassurant: ils ajoutent encore à l’angoisse et au pessimisme des Américains sur l’avenir, une humeur maussade qui risque de coûter très cher aux Démocrates lors des élections de mi-mandat de novembre prochain.
Même les bonnes nouvelles sont ignorées. , une performance inégalée depuis au moins 1939? Moody’s Analytics prévoit que le taux de chômage (3,6% en mars) tombera bientôt à son niveau[...]
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