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Crise du PS: pourquoi rester "socialiste-libéral" est possible et même nécessaire

S. Tomas/Abaca

EDITORIAL. Le 80e congrès du Parti socialiste, en pleine crise, s'ouvre ce vendredi 23 janvier et jusqu'à dimanche à Marseille. Il doit entériner le résultat du vote des militants, contesté par Nicolas Mayer-Rossignol, confirmé par le secrétaire national sortant et vainqueur Olivier Faure. Mais que reste-t-il du socialisme?

L'issue du second tour des élections du Parti socialiste le 19 janvier dernier, dont le résultat "clair et net" confirmé dans le Journal du dimanche par son secrétaire national sortant et vainqueur Olivier Faure, contesté par Daniel Mayer-Rossignol, est l'occasion de poser une question de fond. Plus décisive que les tristes querelles auxquelles nous venons d'assister. Que reste-t-il du socialisme?

Disons d'abord ce qu'il n'en reste pas: la conception marxiste (mais présente encore chez Léon Blum) du socialisme comme système économique fondé sur la propriété collective des moyens de production et d'échange, lequel système constituerait en cela une alternative au capitalisme. Cette conception n'a pas survécu aux échecs et aux horreurs du "socialisme réel", celui du bloc soviétique, ni aux succès, spécialement en Allemagne et dans les pays scandinaves, des partis sociaux-démocrates, une fois qu'ils eurent renoncé à la collectivisation et se furent convertis à l'économie de marché.

Le SPD officialisa ce tournant dès son fameux congrès de Bad-Godesberg, en 1959, et les socialistes français se résigneront à faire de même, un demi-siècle plus tard, dans leur "Déclaration de principes" de 2008. En quoi restent-ils socialistes? En ceci que, tout en acceptant l'économie de marché, ils ne croient nullement qu'elle suffise à faire une société juste - ce en quoi ils ont assurément raison. Aussi le PS prônait-il, dans cette même déclaration, "une économie mixte, combinant un secteur privé dynamique, des services publics de qualité et un tiers-secteur d'économie sociale", le tout "régulé par la puissance publique".

Limiter les effets pervers du capitalisme

On pourrait leur objecter qu'on n'a pas besoin d'être socialiste pour approuver un tel programme, qu'un gaulliste, par exemple, pourrait tout à fait s'y reconnaître. C'est à la fois la force et la faiblesse du projet social-démocrate: ce qui lui permet de ratisser large, donc d'être possiblement majoritaire, mais risque toujours[...]

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