Crise migratoire à Lampedusa: l'Union européenne cherche une réponse coordonnée
À Lampedusa, en Sicile, 144 nouveaux migrants sont arrivés dans la nuit. Dans la journée du 16 septembre, plus d’un millier d’arrivants ont été enregistrés . Et des centaines d’autres devraient encore débarquer. La situation est toujours critique sur l’île italienne alors que Giorgia Meloni y rencontre ce 17 septembre la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen. Comment l'Europe peut-elle surmonter cette nouvelle crise migratoire ?
Dans sa manière de présenter les choses, écrit notre correspondante à Rome, Anne Tréca, Giorgia Meloni a convaincu les Italiens qu’elle avait littéralement convoqué Von der Leyen sur place. Une affirmation de pouvoir sur Bruxelles. Mais cette visite est d’abord symbolique. la présidente de la Commission va afficher le soutien de l’Europe à l’Italie.
Relancer la solidarité
Pour partager la charge de l’accueil des nouveaux arrivants avec les autres pays, les Italiens espèrent que la Commission trouvera les moyens de relancer le mécanisme européen de solidarité, qui, pour l’instant, est en panne. Von Der Leyen n’a pas de pouvoir contraignant mais c’est une femme politique et son influence est certaine. Elle a déjà obtenu, dit-on ici, un coup de fil direct entre Emmanuel Macron et Giorgia Meloni. Des contacts sont en cours avec l’Allemagne.
Mais, face à la crise migratoire, raconte notre correspondante à Bruxelles, Laxmi Lota, les Européens agissent en ordre dispersé. Berlin a annoncé, mercredi, suspendre l'accueil volontaire des demandeurs d'asile en provenance d’Italie. Mais le pays a finalement changé d’avis en raison de la situation à Lampedusa. La Belgique ne fournit plus l’aide obligatoire aux demandeurs d’asile qui arrivent seuls et qui sont des hommes.