Crise des VTC : Uber débloque 2 millions d'euros pour les chauffeurs en difficulté
La société Uber fait face à une fronde de ses chauffeurs, qui réclament une hausse des tarifs. Ils estiment gagner moins de 4 euros nets de l’heure.
Un geste pour apaiser les tensions. La société Uber a annoncé, mardi après-midi, la création d’un “fonds de soutien” de deux millions d’euros, pour aider les “partenaires chauffeurs en difficulté”, selon son porte-parole. Ces derniers réclament à la société une hausse des tarifs, et une baisse de la commission.
La grogne remonte déjà à l’automne dernier, quand Uber a diminué ses tarifs de 20% à Paris. Une diminution faite sans consultation des chauffeurs. Face à leur mobilisation, l’entreprise avait fait marche arrière, en partie, en augmentant ses tarifs de 10 à 15%. Sauf que dans le même temps, elle augmentait sa commission de 20 à 25% du prix de la course, rognant un peu plus sur la marge des chauffeurs.
Des négociations encore en cours
C’est le principal point d’achoppement des négociations entre chauffeurs et la direction d’Uber, qui ne semble pas vouloir diminuer sa commission. Des négociations, menées lundi au ministère des Transports, avaient été suspendues à deux reprises pour qu’Uber France consulte sa maison-mère.
Uber a également annoncé que “des discussions sont toujours en cours afin de travailler aux évolutions du travail indépendant, à l’amélioration de la protection sociale, ainsi qu’à la rentabilité des chauffeurs VTC indépendants.”
Alain Vidaliès, secrétaire d’Etat aux Transports, demande des négociations sur 4 points : la tarification; les conditions de déconnexion des plateformes pour les chauffeurs, la protection sociale et les charges. Une nouvelle réunion est en cours au ministère, ce mardi après-midi. Les chauffeurs menacent d’une nouvelle action si les négociations échouent.