Crise économique : l'Eurostar attend son sauvetage
L'Eurostar de 17h04 sera le seul de la journée, demain, à quitter la gare du Nord à Paris, en direction de Londres. Sur les 900 places que compte le train à grande vitesse qui traverse la Manche, moins de 10% seront occupées. Avec l'entrée en vigueur de nouvelles contraintes sanitaires, lundi dernier (test Covid à l'arrivée au Royaume-Uni, second test cinq jours plus tard et quarantaine de dix jours), le trafic vers Londres est au plus bas. Dans l'autre sens, seuls les résidents européens et les voyageurs dits "essentiels" ont le droit de circuler.
Lire aussi - Irlande, Royaume-Uni, Afrique du Sud : malgré les variants, le nombre de contaminations a commencé à baisser
Un taux de remplissage historiquement bas
Sur la trentaine de liaisons régulières, qui montent à une cinquantaine en période de pointe, une seule est désormais assurée. Et jamais, depuis le 14 novembre 1994, date du lancement commercial du premier Eurostar, le taux de remplissage n'a été aussi bas. Financièrement, la compagnie ferroviaire est étranglée. Son patron, le Français Jacques Damas, nommé en septembre, a reconnu cette semaine que le groupe pourrait être à court de trésorerie dès le mois de mars.
Lire aussi - Troisième confinement : ce n'est plus qu'une question de jours
En 2019, sa dernière année d'activité "normale", son chiffre d'affaires s'était élevé à 1,1 milliard d'euros, pour 100 millions de bénéfices. Eurostar était alors une entreprise rentable. Elle distribuait même des dividendes à ses actionn...