Credit Suisse : les raisons d'une incroyable descente aux enfers
Le colosse de 167 ans, sorti victorieux de la crise de 2008, va être racheté par UBS. Retour sur une spectaculaire descente aux enfers.
Sur Paradeplatz, la grande place zurichoise où les établissements financiers les plus huppés ont établi leur siège, le choc ne se dissipe pas. En une semaine, Credit Suisse, deuxième banque helvète, a essuyé la pire séance boursière de son histoire (-30%), perdu la confiance des investisseurs institutionnels, va se faire racheter par Credit Suisse pour un montant de trois milliards de francs suisses (3,04 milliards d'euros).
UBS, premier gestionnaire de fortune au monde, a demandé au gouvernement suisse une garantie d'environ six milliards de dollars (5,6 milliards d'euros) en vue du rachat de son compatriote.
Offre de BlackRock rejetée
En face, une deuxième proposition de rachat menée par le fonds d’investissement américain BlackRock n’a pas trouvé grâce aux yeux du régulateur suisse, soucieux de préserver la souveraineté de son secteur bancaire. La Banque Nationale Suisse - banque centrale du pays - a ainsi indiqué à ses homologues qu’une fusion avec UBS était la seule option envisageable.
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La banque est engagée dans une procédure d’urgence qui devrait faire abstraction des six semaines réglementaires devant être accordées aux parties prenantes pour analyser une opération de ce type. Le deal devrait être validé sans passer par le vote des actionnaires, indique le Financial Times.
En échange de sa reprise, UBS obtient un blanc seing pour piloter ce qui reste de Credit Suisse à marche forcée. La première banque helvète a annoncé qu’elle poursuivrait le plan stratégique de la banque, consistant à réduire la taille de la banque d’investissement à près d’un tiers de la future nouvelle structure.
Soutien de la Banque Nationale Suisse
En fin de semaine dernière, Credit Suisse avait déjà obtenu le soutien de la banque centrale suisse, qui lui a prêté pas moins de 50 milliards de francs suisses pour l'empêcher de sombrer. En vain.
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