Credit Suisse racheté par UBS: ce qu’il faut savoir sur cet épisode bancaire hors normes

Ian Tuttle/Shutterstock/SIPA

DOSSIER - Le couperet est tombé le 19 mars pour Credit Suisse: la deuxième banque transalpine, au bord de la faillite, est rachetée par sa rivale historique UBS. Mais la fusion des deux poids lourds helvètes, mise en œuvre par l'Etat, suscite de nombreuses critiques. Et si l'incendie sur les marchés s'est éteint, les investisseurs restent craintifs. La rédaction de Challenges vous propose une sélection d’articles pour plonger au cœur de ce sujet.

En 167 ans d'existence, jamais Credit Suisse n'avait fait autant parler d'elle. Mais elle s'en serait bien passée. En l’espace d’une semaine, à la mi-mars, la deuxième banque helvète a essuyé la pire séance boursière de son histoire (-30%). Déjà fortement fragilisée, elle a perdu la confiance des investisseurs institutionnels et a frôlé la faillite, mettant en péril l’équilibre bancaire de la Suisse, mais aussi de l’Europe. Suscitant une inquiétude qui a poussé à prendre des mesures extrêmes.

Le 19 mars, sa grande rivale de toujours, UBS, annonce son rachat pour 3,04 milliards d’euros. Bien moins que les estimations valorisant l'établissement bancaire autour des 20 milliards. Peu importe, la fusion est voulue par l’Etat suisse. Malgré les critiques. Le résultat, c'est un mastodonte suisse qui devrait devenir la quatrième plus grosse banque du monde, avec 5.000 milliards de francs suisses d’actifs sous gestion et 120.000 employés.

Pourtant, ce sauvetage n’a pas balayé les inquiétudes des investisseurs sur les marchés. Pour tout comprendre à ce dossier, la rédaction de Challenges vous propose une sélection d’articles à découvrir ci-dessous.

Qu'est-ce qui a causé la chute du Credit Suisse?

La fin du Credit Suisse s'est nouée en 2022, une année noire pour ses résultats. A la différence de la plupart des banques européennes, la banque helvétique a enregistré ses plus grosses pertes depuis la crise financière de 2008: 7,3 milliards de francs suisses. Dans la foulée de cette annonce, en février, ses clients ont retiré près de 120 milliards de francs suisses qu’ils ont transférés chez ses rivales. Les critères de solidité financière étaient pourtant bons, mais la banque a succombé à une crise de confiance.

Cette situation trouve sa source dans la hausse inédite des taux des banques centrales depuis début 2022, une stratégie visant à contenir l’inflation liée notamment à la guerre en Ukraine. Sauf que Credit Suisse n’avait pas anticipé cette conjoncture et ne s’était pas [...]

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