CP : Le tolebrutinib a permis d’allonger de 31 % le délai avant progression confirmée du handicap dans le cadre d’une étude de phase III menée chez des personnes présentant une sclérose en plaques secondairement progressive non active

Sanofi - Aventis Groupe

Dans cet article:

Le tolebrutinib a permis d’allonger de 31 % le délai avant progression confirmée du handicap dans le cadre d’une étude de phase III menée chez des personnes présentant une sclérose en plaques secondairement progressive non active

  • Les données présentées au Congrès de l’ECTRIMS montrent que le tolebrutinib, un inhibiteur de la BTK à pénétration cérébrale, remédie à l’accumulation du handicap se produisant indépendamment de toute poussée de la maladie.

  • Le dépôt de soumissions réglementaires débutera au deuxième semestre de 2024 à l’échelle mondiale.

Paris, le 20 septembre 2024. Les résultats positifs de l’étude de phase III HERCULES menée chez des personnes présentant une sclérose en plaques secondairement progressive non active (SEP-SP non active) ont montré, à 6 mois, que le tolebrutinib a permis d’allonger de 31 % le délai de progression confirmée du handicap, comparativement à un placebo (HR 0,69 ; IC à 95 % : 0,55-0,88 ; p=0,0026). L’analyse des données relatives aux critères d’évaluation secondaires a ensuite démontré que deux fois plus de participants traités par tolebrutinib, soit 10 %, ont présenté une amélioration confirmée de leur handicap, contre 5 % pour ceux traités par placebo (HR 1,88; IC à 95 % : 1,10 à 3,21; valeur de p nominale = 0,021). Ces résultats ont été présentés aujourd’hui dans le cadre d’une session d’actualité de la recherche du Congrès 2024 du Comité européen pour le traitement et la recherche sur la sclérose en plaques (ECTRIMS, European Committee for Treatment and Research in Multiple Sclerosis), qui se tient à Copenhague au Danemark.

Dr Robert Fox
Vice-Président de la recherche à l’Institut de neurologie de la Cleveland Clinic, Cleveland (Ohio) et Président du Comité de pilotage de l’étude HERCULES
« La sclérose en plaques secondairement progressive est caractérisée par une aggravation insidieuse du handicap au fil du temps, indépendamment des poussées, ce qui représente un besoin médical non pourvu très important car il n’existe pour l’heure aucun traitement efficace. Les résultats de l’étude HERCULES montrent sans équivoque que le tolebrutinib retarde la progression du handicap chez les personnes présentant une SEP-SP non active – et même qu’il induit une amélioration chez certaines d’entre elles – en ciblant de manière unique les processus biologiques dans le cerveau à l’origine de la progression de la maladie. »
Le Dr. Fox est un consultant rémunéré par Sanofi pour l’étude HERCULES.

L’analyse préliminaire des données de l’étude HERCULES a montré une légère augmentation de certains événements indésirables parmi les patients traités par tolebrutinib. Des élévations des transaminases hépatiques supérieures à 3 fois la limite supérieure de la normale (>3xLSN) ont été observées chez 4,1 % des participants traités par tolebrutinib, contre 1,6 % dans le groupe placebo, un effet secondaire également rapporté avec d’autres inhibiteurs de la BTK dans le cadre du traitement de la SEP. Dans le groupe tolebrutinib, une faible proportion de participants (0,5 %) ont présenté une élévation de leur taux d’ALAT supérieure à 20 fois la limite supérieure de la normale (>20xLSN), dans les 90 premiers jours du traitement dans tous les cas. Tous les cas d’élévation des transaminases hépatiques, sauf un, se sont résolus sans autre intervention médicale. Avant la mise en place d’un protocole révisé assorti d’un suivi plus rigoureux, un participant du groupe tolebrutinib a dû recevoir une greffe du foie et est décédé de complications post-opératoires. À ce jour, la mise en place d’un contrôle plus fréquent a permis d’atténuer les séquelles hépatiques graves. Les autres décès survenus au cours de l’étude n’ont pas été attribués au traitement, selon les évaluations réalisées par les investigateurs ; le pourcentage de décès a été identique d’un groupe à l’autre (placebo ou tolebrutinib) et s’est établi à 0,3 %.