Une commerçante de Saint-Raphaël verbalisée pour avoir fait goûter un café à des clients
Une commerçante de Saint-Raphaël a reçu une amende pour avoir faire patienter ses clients avec un café chaud. Ces derniers ont, eux aussi, été verbalisés par la police.
Deux mois après les faits, elle n’en revient toujours pas. En novembre dernier, Anne-Marie Enjalric, gérante d’une boutique de cafés fraîchement torréfiés à Saint-Raphaël (Var) a eu la désagréable surprise de récolter une amende de 135 euros de la part des forces de l’ordre. Son tort ? Avoir fait goûter du café à ses clients devant son magasin, raconte ce jeudi Nice-Matin.
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"C’est officiel, je vends donc le café le plus cher du monde... à 135 euros la tasse de café, cela revient à 27 000 euros le kilogramme de café – sachant qu’il y a environ 5 g de café dans une tasse”, plaisante-t-elle. “Même le ‘‘Blue Mountain’’ de Jamaïque, café le plus réputé au monde, ne dépasse guère les 200 euros le kg !”
VIDÉO - Pas d'allégement des restrictions en vue
270 euros la pause café pour un couple
Pensant bien faire, la commerçante avait installé deux petites tables à l’extérieur de sa boutique pour faire déguster ses cafés et patienter ses clients. Cette “terrasse” éphémère, qui ne respectait pas les règles du confinement, lui a valu une amende de 135 euros. "Je me contentais de faire patienter mes clients, dehors, avec un petit café pour qu’ils goûtent la variété qu’ils voudraient acheter. Je ne suis pas un bar, ça n’a rien à voir ! Je suis un commerce alimentaire, j’ai le droit d’exercer et de vendre, donc je ne comprends pas ce qu’il m’arrive... Au final, je me retrouve avec une amende de 135 euros”, argumente-t-elle.
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Cette histoire ubuesque ne s’arrête pas là. Les trois clients de son magasin qui patientaient devant ont aussi reçu une contravention pour avoir ôter leur masque trop tôt au goût des forces de l’ordre. "Nous ne faisions qu’attendre. Gentiment, Anne-Marie, que l’on connaissait, nous a servi une petite tasse de café à chacun pour nous réchauffer et nous faire goûter sa dernière livraison, décrit William. Pour le boire, ma femme avait enlevé son masque et moi mis le mien dans ma poche. Qu’aurait-il fallu faire ? Boire le café à travers le masque ?”, s’insurge le couple. Au final, ce petit café improvisé leur aura coûté la coquette somme de 270 euros.
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