Covid-19, CDG Express, terminal T4... ADP fait face à des vents contraires
Un retour en arrière en forme de crash. ADP, qui exploite une vingtaine de plateformes aéroportuaires dans le monde - dont Charles-de-Gaulle et Orly -, battait des records de croissance il y a un an. Ses résultats de 2020 témoignent d'un record à la baisse : à 96,3 millions, le nombre de passagers s'est écroulé de 60,4% (et de presque 70% sur les sites parisiens). "Nous sommes revenus au niveau de trafic d'il y a vingt-cinq ans", déplore le PDG du groupe, Augustin de Romanet, en poste depuis 2012.
Le chiffre d'affaires a été divisé par plus de deux (-54,5%), à 2,137 milliards d'euros, au lieu de 4,7 milliards en 2019. Les pertes, elles, s'envolent à 1,17 milliard. Le seul "miracle", selon Philippe Pascal, le directeur général adjoint finances, stratégie et administration, se traduit par un résultat brut d'exploitation de 168 millions d'euros. À comparer avec celui de 1,77 milliard enregistré un an plus tôt - soit un plongeon de 90,5%. Pour tenir, le groupe a lancé un plan massif de réduction des coûts, avec 668 millions d'euros d'économies prévues et 1.500 départs, dont 700 non remplacés. Ainsi qu'une baisse des rémunérations de 8%.
Dans ce contexte particulièrement sombre et un climat social tendu, le groupe doit faire face à deux autres mauvaises nouvelles. La première concerne le projet serpent de mer du CDG Express : la liaison ferrée entre l'aéroport et la capitale. Évoqué dès la fin des années 1990, interrompu une première fois avant le début des travaux à cause de la ...