Yahoo Finance Le court-voiturage, le moyen de transport domicile-travail de demain ?
Pour résorber l'usage de la voiture en solo, le court-voiturage, petit frère du covoiturage, pourrait permettre de désengorger les villes, surtout aux heures de pointe. Explications.
Et si vous testiez le court-voiturage à la rentrée ? Ce nouveau mode de transport en commun dérivé du covoiturage se développe et s’étend aujourd’hui à toutes les grandes métropoles. Comme son nom l’indique, il permet d'effectuer des trajets courts et réguliers, le plus souvent réalisés entre le domicile et le lieu de travail dans le véhicule d'une autre personne. En plus d’être bonne pour l’environnement, cette pratique, sorte d’auto-stop 2.0, permet aux automobilistes de laisser leurs voitures au garage dans les territoires mal desservis par les transports en commun. Contrairement au covoiturage qui permet de faire quelques détours, le court-voiturage conduit le passager d’un point A à un point B sans aucune perte de temps.
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Un jour par semaine, c’est déjà très bien
Selon une étude de Tom Tom Traffic relayée par l’application Karos, l’application leader pour les trajets domicile-travail en France, les automobilistes français qui vivent dans les grande villes perdent en moyenne 6 jours de vie par an, coincés dans les bouchons. À eux seuls, les Franciliens ont perdu 163 heures à cause des embouteillages en 2019. Un seul jour de court-voiturage par semaine pour chaque travailleur permettrait d’éradiquer les embouteillages ou tout au moins de largement fluidifier le trafic routier.
"L’immunité collective contre les embouteillages du quotidien bénéficie prioritairement aux publics plus fragiles économiquement : des périurbains ou des ruraux qui n’ont pas les moyens d’habiter à proximité des centres-villes et qui sont mal desservis par les transports en commun", plaide l’application.
S’il répond à un véritable besoin, en particulier pour les trajets récurrents, le court-voiturage présente aussi des limites. Monter dans la voiture d’un inconnu sur des trajets aussi courts ne représente pas une très grosse source d’économie. Autre inconvénient : un impondérable de dernière minute au travail est toujours possible. Dans ce cas, la dépendance envers un conducteur peut s’avérer très agaçante après une longue journée de travail. Sans compter que nous sommes beaucoup à préférer écouter la radio ou notre musique plutôt que de se sentir obligé de sociabiliser.
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