Publicité
La bourse est fermée
  • CAC 40

    8 022,41
    -0,85 (-0,01 %)
     
  • Euro Stoxx 50

    4 918,09
    -18,48 (-0,37 %)
     
  • Dow Jones

    37 986,40
    +211,02 (+0,56 %)
     
  • EUR/USD

    1,0659
    +0,0012 (+0,12 %)
     
  • Gold future

    2 403,00
    +5,00 (+0,21 %)
     
  • Bitcoin EUR

    60 187,26
    +544,29 (+0,91 %)
     
  • CMC Crypto 200

    1 381,54
    +68,92 (+5,25 %)
     
  • Pétrole WTI

    83,25
    +0,52 (+0,63 %)
     
  • DAX

    17 737,36
    -100,04 (-0,56 %)
     
  • FTSE 100

    7 895,85
    +18,80 (+0,24 %)
     
  • Nasdaq

    15 282,01
    -319,49 (-2,05 %)
     
  • S&P 500

    4 967,23
    -43,89 (-0,88 %)
     
  • Nikkei 225

    37 068,35
    -1 011,35 (-2,66 %)
     
  • HANG SENG

    16 224,14
    -161,73 (-0,99 %)
     
  • GBP/USD

    1,2371
    -0,0067 (-0,54 %)
     

Coup de frein à la baisse des effectifs des banques en 2016

par Ritvik Carvalho et Anjuli Davies

LONDRES (Reuters) - Les banques européennes ont annoncé moins de suppressions de postes en 2016 et cherchent désormais dans quels secteurs elles pourraient réduire leurs effectifs sans peser sur leurs activités rentables.

Après des vagues de licenciements ces dernières années, les spécialistes du secteur voient même les banques embaucher - modestement - en 2017 si le rally boursier entamé avec l'élection de Donald Trump à la présidence américaine se poursuit, même si certaines banques envisagent des coentreprises avec des rivales pour réduire encore leurs coûts, ce qui entraînerait des suppressions de postes.

Mardi, UniCredit a annoncé la suppression de 14.000 postes d'ici 2019, ce qui porte à un peu moins de 50.000 le nombre d'emplois dont la suppression a été annoncée cette année par les 17 plus grandes banques en Europe, selon une analyse de Reuters.

PUBLICITÉ

Ce nombre avait atteint 130.000 pour le seul second semestre 2015, avec d'importantes réductions d'effectifs chez HSBC, Standard Chartered, Deutsche Bank ou Credit Suisse.

Considérées comme à la traîne de leurs consoeurs américaines dans une période de taux d'intérêt bas et de régulation sévère, les banques européennes se sont restructurées depuis 2011 pour accroître leurs bénéfices et rester compétitives.

"Les banques semblent raisonnablement satisfaites de leur taille actuelle", commente Richard Hoar, directeur du cabinet de recrutement Goodman Mason. "Elles ont largement réduit leurs effectifs et pourraient avoir besoin maintenant d'embaucher un peu l'année prochaine si le marché poursuit son rebond."

Mais alors qu'elles ont largement dégraissé dans certains secteurs, les nouvelles règles et l'évolution des systèmes informatiques les ont forcées à se renforcer dans les domaines de la régulation et de la technologie.

Résultat: les principales banques ont supprimé des centaines de milliers de postes depuis la crise de 2008 mais les effectifs totaux du secteur financier sont restés relativement stables.

Les banques composant l'indice européen Stoxx du secteur employaient ainsi 2,362 millions de personnes fin 2015, contre 2,491 millions en 2007, soit 5,2% de moins, selon des données compilées par Reuters.

DE NOUVELLES PISTES POUR RÉDUIRE LES COÛTS

Les restructurations des cinq dernières années ne leur ayant pas permis d'améliorer leur rentabilité, les banques sont désormais contraintes d'imaginer d'autres moyens pour réduire leurs coûts.

En août, le directeur général d'UBS, Sergio Ermotti, a déclaré que le secteur devrait réaliser des économies d'échelle en formant des coentreprises dans certaines activités. Credit Suisse a annoncé discuter avec une autre banque d'un projet permettant de partager les coûts, sans préciser ce que cela implique.

Octavio Marenzi, président du cabinet de consultants Opimas, s'attend à ce que des banques annoncent leur intention permettant de partager certaines fonctions administratives de back-office.

"Nous verrons davantage ce genre de projets dans lesquels les banques tentent de réaliser des économies d'échelle sans opter pour des fusions totales", prédit-il, évoquant les activités de taux comme l'un des secteurs où une fusion partielle serait possible.

D'autres investisseurs estiment toutefois que le secteur sera contraint d'aller plus loin, certains de ses acteurs étant aujourd'hui trop petits pour rester viables sans sacrifier leur indépendance.

"Le problème des banques d'investissement européennes, c'est leur taille insuffisante, pas la qualité des banques", dit ainsi Eric Knight, fondateur de l'investisseur activiste Knight-Vinke, qui a un temps tenté de forcer UBS à scinder sa banque d'investissement. "Elles ne sont pas rentables parce qu'elles sont trop petites."

Il prédit donc des fusions entre des banques européennes et établissements américains ou chinois.

La réticence des autorités de régulation et des gouvernements pourrait toutefois limiter la concentration.

"Les régulateurs ne veulent clairement pas des banques plus grandes", a dit Eric Knight lors d'un colloque le mois dernier. "Mais l'idée selon laquelle ces banques pourraient mener une stratégie gagnante en continuant de rapetisser n'est pas tenable."

(Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Marc Angrand)