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Coronavirus: Défauts de financement et d'organisation ont pénalisé la recherche publique française, dit la Cour des comptes

CORONAVIRUS: DÉFAUTS DE FINANCEMENT ET D'ORGANISATION ONT PÉNALISÉ LA RECHERCHE PUBLIQUE FRANÇAISE, DIT LA COUR DES COMPTES

PARIS (Reuters) - Financements insuffisants, éparpillement des projets et des fonds sans priorisation, lourdeurs administratives: la Cour des comptes dresse un premier bilan sévère du financement de la recherche publique en France dans le cadre de la lutte contre la pandémie de COVID-19.

Dans un audit flash couvrant la période janvier 2020-mars 2021 rendu public jeudi, la Cour des comptes observe que le montant total des ressources affectées à la recherche publique française pour la lutte contre la pandémie s'élève à 530,17 millions d'euros (dont près de 28 millions de fonds européens), soit bien moins que les fonds publics dégagés en Allemagne (1,5 milliard d'euros) ou au Royaume-Uni (1,3 milliard).

Cet effort, bien que "notable", a été insuffisant pour compenser les déficits de financement antérieurs et les ressources n'ont pas été affectées à des dépenses "stratégiquement efficaces et ciblées" du fait de leur trop grande dispersion, accentuée par le défaut d'organisation.

Globalement, une série de problèmes structurels, dont les effets ont été amplifiés par l'absence d'un centre décisionnel unique, ont empêché une réponse cohérente et efficace.

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"À la différence d'autres pays à forte tradition scientifique en matière biomédicale, la stratégie d'ensemble, le pilotage et la structuration ont été insuffisants", avec une dispersion des projets, une priorisation insuffisante ainsi que des lourdeurs administratives inadaptées en temps de crise, souligne la Cour en évoquant un manque de flexibilité avec des procédures relevant parfois de l'"épreuve bureaucratique consommatrice de temps et d'énergie".

PLAN GOUVERNEMENTAL "INNOVATION SANTÉ 2030"

Résultat: "en dépit des efforts particulièrement méritoires de tous les acteurs du système de recherche français, et malgré les qualités internationalement reconnues de nos chercheurs, les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes", comme illustré pour le public par l'absence de conception d'un vaccin français.

Les magistrats de la rue Cambon préconisent donc notamment d'organiser les financements de la recherche sur les maladies émergentes dans la durée plutôt que dans l'urgence, d'identifier un chef de file unique pour la gestion des crises.

Le constat dressé par la Cour a été largement validé par les deux principales institutions de la recherche publique française, le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).

Le Premier ministre Jean Castex précise dans sa réponse à la Cour que le plan "Innovation santé 2030" présenté par Emmanuel Macron fin juin tirait déjà les premières leçons de la crise sanitaire, avec notamment un milliard d'euros d'investissements supplémentaires dans la recherche biomédicale et la création d'une Agence de l'innovation en santé.

(Reportage Myriam Rivet, édité par Sophie Louet)