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Corée du Nord: Kim renforce son autorité, le statut de sa soeur en question

CORÉE DU NORD: KIM RENFORCE SON AUTORITÉ, LE STATUT DE SA SOEUR EN QUESTION

par Hyonhee Shin

SEOUL (Reuters) - Kim Yo-jong, la soeur du numéro un nord-coréen Kim Jong-un, ne figure pas sur la nouvelle liste des membres du puissant politburo du parti au pouvoir à Pyongyang, selon l'agence de presse officielle KCNA lundi, ce qui envoie des signaux mitigés sur son statut après des années d'influence grandissante.

Le Parti des travailleurs a tenu dimanche des élections pour sa Commission centrale dans le cadre de son congrès pluriannuel, un événement organisé sur plusieurs jours servant à définir les contours de la politique de la Corée du nord pour cinq ans - en matière d'économie, de politique étrangère ou encore de défense.

Kim Yo-jong a été maintenue au sein de la Commission centrale mais ne fait pas partie des membres du politburo, montre la liste publiée par l'agence KCNA, contrairement aux attentes de nombreux observateurs du régime nord-coréen.

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Apparue dans un premier temps comme la secrétaire personnelle de son frère, Kim Yo-jong a considérablement gagné en influence au cours des dernières années, avec un rôle d'émissaire spéciale auprès de la Corée du Sud puis de directrice adjointe d'un département majeur supervisant les ressources humaines et les affaires organisationnelles.

En 2017, elle était devenue la deuxième femme seulement - après sa tante Kim Kyong-hui - à être nommée au politburo et elle était considérée en août dernier par les services du renseignement sud-coréens comme "la dirigeante en second de facto".

"Il est trop tôt pour tirer des conclusions sur son statut (...) alors qu'il est possible que d'autres postes importants lui ont été confiés", a déclaré Lim Eul-chul, qui enseigne à l'université Kyungnam à Séoul.

Au cours des élections de la commission, Kim Jong-un a été désigné secrétaire général du Parti des travailleurs, reprenant le titre que détenait son défunt père Kim Jong-il dans une démarche symbolique vue comme un moyen pour le dirigeant nord-coréen de renforcer davantage son autorité.

D'après la KCNA, le congrès a "complètement approuvé" une proposition destinée à faire de Kim Jong-un le secrétaire général du parti au pouvoir, définissant le poste comme "le chef de la révolution et le centre de direction et d'unité". Kim dispose quasiment des pleins pouvoirs depuis qu'il a succédé à son père en 2011.

Les élections ont aussi mis en exergue l'ascension fulgurante de Jo Yong-won, nommé au politburo et à la commission militaire centrale. Choe Son-hui, ministre adjointe des Affaires étrangères au coeur des préparatifs du deuxième sommet entre Kim Jong-un et le président américain Donald Trump qui s'est avéré un échec en février 2019, a été rétrogradée.

A Séoul, le président sud-coréen Moon Jae-in a dit vouloir oeuvrer à relancer les discussions entre Pyongyang et Washington, tandis que l'armée a indiqué disposer d'éléments indiquant qu'une possible parade militaire nord-coréenne s'est tenue dimanche soir.

(version française Jean Terzian)