Convalescent, Nissan (allié de Renault) reste lanterne rouge pour les profits

Anthony Behar/Sipa USA/SIPA

Le partenaire de Renault a amélioré ses résultats financiers l'an dernier. Mais sa marge opérationnelle (3,6%) reste à la traîne des autres constructeurs auto. Renault a fait bien mieux en 2022.

Nissan va mieux. L’allié de Renault reste toutefois l’un des constructeurs à plus faible rentabilité du monde. Le constructeur de Yokohama a publié ce jeudi 11 mai ses résultats financiers au titre de son exercice fiscal 2022-23 (1er avril-31 mars). Sa marge opérationnelle y ressort à 3,6%. C’est certes mieux que les 2,9% de l’année 2021-22. Toutefois, Nissan reste loin des 5,6% de son actionnaire Renault. Nissan est aussi moins profitable que le troisième membre de l’Alliance, MMC (Mitsubishi Motors), lequel a annoncé une marge de 5,5% mardi dernier. Nissan se montre bien moins profitable que Tesla (16,8%), Mercedes-Benz (13,7%), Stellantis (13%), Volkswagen (7,9%), Toyota (7,3%).

Nissan était même bon dernier l'an dernier, selon une compilation d’Ernst & Young sur les marges comparées des constructeurs auto mondiaux – hors chinois. La firme demeure toujours en retrait de ses résultats de 2015-16, quand elle affichait encore 6,5% de marge. Elle est loin l’époque flamboyante où Carlos Ghosn, arrivé comme directeur général de Nissan en 1999 puis passé PDG en 2000, faisait la leçon aux autres constructeurs. Nissan passait alors pour un exemple. En 2005, Nissan n'engrangeait-il pas une marge opérationnelle de 9,2%?

Les dirigeants actuels de Nissan imputent le long trou d’air depuis 2018-19 -avec deux exercices annuels profondément dans le rouge- à la volonté de Carlos Ghosn de faire de l'Alliance le numéro un automobile mondial, coûte que coûte. Celle-ci l’est devenue effectivement en 2018. Mais l'Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi Motors a dû renoncer à cette course coûteuse depuis l'arrestation de son triple dirigeant en novembre 2018. L’explication, qui impute tous les travers à un seul homme, est tout de même excessive. N’oublions pas que Carlos Ghosn n’était plus le directeur général opérationnel de Nissan depuis 2017, même s’il en conservait la présidence.

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