Contre la variole du singe, la piste prometteuse d’un « vieux » vaccin antivariolique
Pour faire face à la variole du singe, qui se diffuse dans le monde, un vaccin antivariolique bien connu, le MVA-Imvanex, offre des perspectives encourageantes.
1977, le dernier cas connu de variole était enregistré. Trois ans plus tard, le 8 mai 1980, l’OMS prononçait l’éradication mondiale de la maladie. On aurait pu penser que les recherches sur les vaccins dirigés contre le virus responsable de cette infection allaient prendre fin…
Cela n’a pas été le cas, et ce, pour plusieurs raisons.
Tout d’abord parce que bien que la maladie ait été éradiquée, le virus de la variole (VARV), lui, ne l’était pas. Des souches existaient (et existent) toujours, conservées dans des laboratoires dédiés et sécurisés – alimentant ainsi la crainte de les voir utilisées comme arme biologique.
Ensuite, parce que si la variole dans sa « version » spécifiquement humaine a disparu, d’autres infections ont émergé au cours du XXe siècle, provoquées par des pathogènes de la même famille (poxvirus) : les virus de la Vaccine (VACV), Cowpox (CPXV) et Horsepox qui sont proches et dont les infections restent assez anecdotiques, et le virus Monkeypox (MXV), responsable depuis les années 1970 d’épidémies régulières dont la fréquence tend à augmenter avec le temps.
Enfin parce qu’on a découvert, au début des années 1980,