Contre l'inflation, l'université de Nîmes installe un distributeur gratuit de produits d'hygiène
Avec l'inflation, le prix du panier de courses flambe. Les produits d'hygiène n'y échappent pas et ils pèsent de plus en plus dans le budget des étudiants. Pour éviter que certains fassent l'impasse sur cet achat indispensable, l'université de Nîmes a opté début février pour l'installation d'un distributeur de produits d'hygiène gratuits.
Dentifrice, brosses à dents, shampoing, savon... "Distr’HYb" a fait son apparition le 7 février dernier, à côté du foyer étudiant à Vauban, le campus principal de l’université de Nîmes. Dans ce distributeur d'un nouveau genre, pas de snacks mais des produits d'hygiène de première nécessité. Vingt références au total totalement gratuites. Chaque étudiant a droit à quatre produits par mois. Pour en bénéficier, il suffit de scanner sa carte d’étudiant.
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Un besoin accru avec l'inflation
Rechargé tous les jours, le "distr’HYb" est a déjà trouvé son public: lors des trois premières semaines d’utilisation, 1.500 produits ont été retirés. Selon l’université, qui compte environ 52% de boursiers, 600 à 700 étudiants l’auraient utilisé.
"En discutant avec les étudiants, nous nous sommes rendu compte qu’ils avaient beaucoup de problèmes à s’approvisionner pour ces produits", explique Benoît Roig, président de l’établissement. Après le confinement, l’université réfléchit donc à mettre en place un distributeur de ce type. L’inflation due à la crise énergétique accentue le besoin. Une étude Ifop, parue le 21 mars, montre d’ailleurs que "près d’un Français sur dix doit renoncer au moins occasionnellement à l’achat de produits d’hygiène de première nécessité". "Cela nous tient vraiment à cœur de nous occuper des problématiques de santé et de bien-être étudiant. On le fait de manière pragmatique en discutant avec les étudiants", assure encore Benoît Roig.
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Et si le distributeur est accessible à tous les étudiants, il n'y a pas d'abus pour autant. "On a fait le pari que les étudiants qui ont les moyens ne vont pas venir se servir. Cela se passe très bien. Ceux qui n’en ont pas besoin n’en prennent pas", décrit Benoît Roig.
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