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Congé menstruel en Espagne : victoire ou recul pour les femmes ?

Congé menstruel en Espagne : victoire ou recul pour les femmes ?

Pionnière en Europe, l’Espagne est sur le point d’adopter une loi pour reconnaître un problème de santé jusqu’ici ignoré par les pouvoirs publics : les règles douloureuses.

Elle offrirait aux femmes souffrant de menstruations pénibles la possibilité de s'absenter du travail, avec une compensation versée par le système de sécurité sociale.

C'est la première fois qu'une loi aborde la question des menstruations sur le lieu de travail, mais un problème important subsiste : le diagnostic. De nombreuses femmes souffrent de troubles menstruels non diagnostiqués par un médecin.

Les contours d'une loi controversée

Le congé menstruel rémunéré est l'un des aspects de la réforme de la loi sur la santé sexuelle et reproductive et l'interruption volontaire de grossesse, rédigée par le Ministère de l'égalité. Elle est plus connue sous le nom de "loi sur l'avortement" en Espagne.

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Elle a été approuvée par le Congrès des députés le 15 décembre, malgré les votes contre du Parti populaire (libéral-conservateur), de Vox (extrême-droite) et de Ciudadanos (centre-droit). Ce mercredi 8 février, les amendements au projet de loi doivent être débattus au Sénat.

Distinguer les douleurs menstruelles des pathologies graves

Nous avons interrogé des femmes souffrant d'endométriose, une maladie qui provoque des douleurs menstruelles bien plus importantes que la normale et qui peuvent s'accentuer avec le temps. Elles ne sont pas toutes d'accord avec les différents aspects de ce projet de loi.

Il n'y a rien de plus sexiste que de dire que, lorsqu'une femme a ses règles, cela la rend inapte au travail.

Ana Ferrer, vice-présidente de l'association espagnole des personnes souffrant d'endométriose, juge la loi "incomplète" : "elle ne couvre pas toutes les pathologies qui affectent la santé sexuelle et reproductive des femmes. Il ne faut pas confondre les douleurs menstruelles avec des pathologies plus graves comme l'endométriose ou la dysménorrhée, sinon on risque de ne pas être prises au sérieux".

Les règles ne doivent plus être un tabou dans la société

Nerea, 37 ans, a quitté son emploi d'enseignante à l'âge de 29 ans. En plus de l'endométriose, elle souffre de deux pathologies rares. Nerea raconte que depuis l'adolescence, elle souffre de règles très douloureuses, mais ce n'est qu'à l'âge de 35 ans que les médecins lui ont posé un diagnostic. Elle a alors dû subir une intervention chirurgicale et une ablation de l'utérus.

Lorsque la douleur de vos règles vous empêche de travailler, la société vous voit comme faible.

Pour Nerea, cette loi est une avancée : "La différence avec cette loi, c'est que maintenant nous aurons une compensation économique dès le premier jour ; quelque chose qui, avec le recul, m'aurait beaucoup aidé. D'après ce que j'ai vu, cette loi prévoit un congé d'une durée maximale de trois jours, mais cela me semble insuffisant. Chaque cas doit être évalué en fonction des besoins de chaque femme. Certaines femmes peuvent souffrir de douleurs jusqu'à 8 jours, certaines peuvent même subir des hémorragies assez graves".