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"J’ai hâte de voir en vrai les gens avec qui je bosse" : ils racontent leur nouveau travail pendant le confinement

"J’ai hâte de voir en vrai les gens avec qui je bosse" : ils racontent leur nouveau travail pendant le confinement

Recrutés mais confinés… Ils s’appellent Arthur, Julie et Robin et se faisaient une joie de démarrer leur nouvel emploi et rencontrer leurs collègues. Et puis le Covid-19 a changé leurs plans et les a contraint à travailler de chez eux. Ils nous racontent leur intégration à distance.

“Je ne connais aucun de mes collègues à part mes deux responsables.” Arthur, 30 ans et ingénieur informatique pour Vinci depuis trois semaines, fait partie de ces Français embauchés pendant le confinement. Lorsqu’il passe tous ses entretiens fin 2019, le Covid-19 n’a pas encore franchi les frontières de la Chine.

Embauché, le jeune trentenaire pose sa démission fin janvier et quitte officiellement son ancien job le 27 mars avec un télé pot de départ lunaire en guise d’adieu. “C’était 100% digitalisé, chacun par écran interposé avec sa bière à la main ne sachant pas quand nous nous reverrions”, s’en amuse-t-il maintenant.

L’angoisse du premier jour

Et puis vint l’heure du premier jour, en télétravail, le 30 mars. “J’ai commencé sans matériel informatique, sans aucune réunion physique, mais j’ai pu tout de suite me connecter aux comptes de l’entreprise avec mon ordinateur personnel”, rapporte-t-il. “L’accueil a été très chaleureux, j’ai été agréablement surpris. Ça s’est vraiment bien passé”, ajoute-t-il, rassuré par ses premiers pas dans l’entreprise.

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À 32 ans, Julie, social media manager, fait aussi partie de ces salariés engagés en plein confinement. “Le premier jour, j’ai eu un entretien avec mon responsable mais, à ce jour, je n’ai toujours pas parlé avec mes autres collègues. Je n’ai eu que des échanges avec des prestataires externes, des agences avec lesquelles nous travaillons”, regrette-elle.

Après avoir répondu à une annonce fin octobre, Julie a vu son processus de recrutement retardé à cause… des grèves de décembre. Après avoir débuté son nouveau travail le 30 mars, il lui tarde de rentrer dans les locaux pour “faire pleinement partie de la boîte”.

Découvrir ses collègues... sur Internet

“Un groupe Facebook a été créé pour garder le contact entre employés, je suis dedans même si pour l’instant, je n’ai pas été trop intégrée dans les boucles de mail”, relativise-t-elle avec philosophie. “Maintenant que j’ai reçu mon ordinateur et mon adresse mail professionnels, je vais être un peu plus impliquée dans les échanges en amont. Jusqu’à maintenant, c’était mon responsable qui me transférait les mails. Ça va aller en s’améliorant”, espère-t-elle.

Arthur aussi se languit de retrouver le contact humain. “J’ai hâte de la rencontre physique, j’attends ça avec impatience. En attendant, je m’imagine un peu les gens. Certains, je ne les ai même pas vus lors des réunions en visioconférence, j’entends juste des voix, je reçois des mails. J’essaie des checker les profils LinkedIn, d’aller sur des moteurs de recherche pour trouver un peu d’informations sur les gens que je rencontre”, explique l’ingénieur.

De son côté, Robin est un petit peu plus chanceux. Approché par une agence de communication suite à une candidature, ce social media manager de 30 ans a pu passer une journée avec une (petite) partie de ses collègues juste avant les mesures de confinement. “J’ai fait mon premier jour à l’agence le 13 mars, le dernier vendredi avant le confinement. Le soir, en partant, le patron nous a dit “à partir de lundi, je vous mets tous en télétravail’”, se souvient-il. “En une journée, j’ai dû voir 6 personnes sur les 20 de l’agence.”

“Est-ce que je passe pour un gros c** à leurs yeux ?”

Dans ces conditions, difficile de nouer des liens et d’apprendre à connaître ses futurs voisins de bureau. “Au niveau du travail, il n’y a pas vraiment de soucis. Mais c’est vrai que je me sens un tout petit peu exclu lors des discussions hors boulot. Ce n’est pas évident de repérer les dynamiques entre les personnes, savoir qui est ami avec qui, qui est premier degré, qui est second degré. L’intégration est un petit peu bizarre”, résume-t-il.

Même problématique pour Arthur qui regrette passer à côté de diverses informations, “tout ce qu’on ne dit pas dans les mails ou dans les visioconférences”. Le trentenaire a aussi peur que la distance brouille son message, notamment avec les plus anciens. “Je bosse avec des gens qui ne sont pas de ma génération et je ne sais pas évaluer comment ils me perçoivent. Est-ce que j’ai communiqué de façon correcte ou est-ce je passe pour un gros c** à leurs yeux ? J’avance un peu à vue avec mes codes digitaux”, se questionne l’ingénieur. Et d’ajouter pour illustrer ses propos : “Actuellement, je suis sur un projet avec des ateliers regroupant 20-25 personnes connectées presque tous les jours : je ne connais personne et personne ne me connaît.”

Et la période d’essai ?

Sont-ils pour autant inquiets pour la suite ? Sans sombrer dans le défaitisme, Julie sait “pertinemment” que sa période d’essai sera renouvelée. “Je trouve ça normal parce qu’il y a des missions que je ne peux pas encore accomplir. Et je ne suis pas non plus à 100% dans ce que je fais”, précise la social media manager. “J’ai hâte de faire vraiment connaissance”.

Robin abonde dans son sens : “Le confinement se passe très bien pour moi mais j’ai vraiment hâte d’aller découvrir mon travail, de reprendre le métro, de voir en vrai les gens avec qui je bosse, déjeuner et rigoler avec eux”. Ce sera pour le 11 mai ou vraisemblablement bien plus tard.

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