Les conditions sont réunies pour un relèvement des taux de

(AOF / Funds) - Rendez-vous au comité de politique monétaire de la Réserve fédérale du 17 septembre pour assister au premier relèvement des taux américains ! Pour Christophe Morel, Chef économiste chez Groupama AM, "à moins d'avoir des Rapports Emplois très décevants en août et en septembre, la probabilité est forte de démarrer le resserrement monétaire en septembre."
L'expert commence par une analyse de la sémantique employée par la Fed ces derniers jours : en estimant qu'il suffirait de "quelques progrès supplémentaires" sur le marché du travail américain pour justifier une remontée des taux, la Réserve fédérale laisse entendre "qu'il ne faut plus une poursuite de l'amélioration de l'emploi" et que "même des Rapports Emplois décevants peuvent suffire à initier le mouvement de normalisation monétaire". Dans la même idée, Christophe Morel rappelle que le gouverneur de la Fed d'Atlanta (BSE: ATLANTA.BO - actualité) a récemment indiqué qu'il faudrait "une détérioration significative dans les données" pour reporter le relèvement des taux.

Christophe Morel détaille ensuite les dernières statistiques qui vont plutôt dans le sens d'une amélioration de la conjoncture américaine et donc d'un resserrement de la politique monétaire. Parmi elles, l'économiste de Groupama AM souligne que "les inscriptions hebdomadaires à l'assurance-chômage renouent avec un plus bas signalant une croissance supérieure au « potentiel »" et que "les ventes domestiques d'automobiles ont rebondi de près de 4.5% en juillet, ce qui constitue un soutien pour les ventes au détail et la consommation".

Enfin, d'un point de vue international, "l'horizon s'est dégagé sur la situation grecque et les statistiques ont été plus équilibrées qu'il n'y paraît sur la conjoncture chinoise", note l'expert de Groupama AM. Et même si la baisse du prix du pétrole et la hausse du dollar "constituent un risque à la baisse sur l'inflation et les anticipations d'inflation", "force est de constater que, pour le moment, toutes les statistiques d'inflation sous-jacente résistent", conclut Christophe Morel.