Condamné pour corruption, Nicolas Sarkozy dénonce "une injustice"
Deux jours après sa condamnation pour corruption et trafic d'influence, l’ancien président de la République a clamé son innocence sur le plateau du 20 heures de TF1.
«Une injustice». Nicolas Sarkozy a répété l'expression à plusieurs reprises sur le plateau du 20 heures de TF1. Interrogé par Gilles Bouleau, l'ancien président de la République a expliqué en préambule de l'entretient s'être «habitué à subir ce harcèlement (de la justice) depuis dix ans».
«Je suis venir dire aux Français, "j’ai toujours assumé mes responsabilités". Je ne me baisserai pas la tête. C’est une injustice.», a-t-il expliqué. «Voilà qu’en 2021, on peut condamner un homme après sept ans d’enquête sans l’ombre d’une preuve», a-t-il martelé. «Dans un état de droit, c’est à l’accusation d’apporter la preuve de sa culpabilité», a-t-il ajouté, répétant que les enquêteurs n'avaient pas trouvé ni un centime, ni un quelconque avantage octroyé dans cette affaire. S'il a bien pris soin de ne pas s'opposer frontalement aux institutions judiciaires, il a expliqué que le numéro 2 du Parquet national financier Patrice Amar avait perdu «tout sens commun». «Je ne demande qu’une seule chose, la vérité», a-t-il également déclaré. «La vérité explosera. J’irai jusqu’au bout.». Nicolas Sarkozy a également confirmé qu'il ne reviendrait pas en politique, soulignant d'ailleurs que pour lui, l'affaire n'est «pas un combat politique».
Trois ans de prison, dont deux avec sursis
Lundi, le tribunal correctionnel de Paris a déclaré Nicolas Sarkozy coupable de corruption et de trafic d'influence. L'ancien président de la République était poursuivi dans le cadre de l'«affaire Bismuth», dite également «affaire des écoutes», une procédure née de l'enquête sur une autre affaire, celle des liens entre Nicolas Sarkozy et la Libye de Mouammar Kadhafi. L'avocat de Nicolas Sarkozy, Me Thierry Herzog, était également poursuivi, ainsi que le(...)