Le concours Miss France poursuivi pour critères de recrutement « discriminants »
Trois femmes qui n’ont pas pu participer au concours et l’association féministe « Osez le féminisme ! » poursuivent les sociétés de production du concours de beauté. Elles jugent « discriminants » les critères de recrutement des candidates.
Mesurer au moins 1,70 mètres, être célibataire, ne pas avoir eu d’enfant et être « représentative de la beauté » : les critères pour participer au concours Miss France sont « discriminants » selon l’association féministe « Osez le féminisme ! » qui a annoncé avoir saisi la justice prud'homale, estimant que ce concours « sexiste » violait le droit du travail.
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La procédure, intentée devant le conseil des prud'hommes de Bobigny, vise les sociétés Miss France et Endemol Production, a précisé l'association dans un communiqué. Endemol « utilise des femmes pour fabriquer un programme audiovisuel extrêmement lucratif tout en bafouant le droit du travail », estiment les requérantes à l’AFP.
Pas de contrat de travail
Les candidates à la couronne de beauté ne signent certes aucun contrat de travail avec les organisateurs du concours. Mais leur relation avec Endemol doit bien s'analyser comme celle liant un salarié à son employeur, affirme l'association, qui s'appuie sur une jurisprudence de 2013, concernant le concours « Mister France ».
Or, le Code du travail interdit, dans un recrutement, tout critère lié « aux mœurs, à l'âge, à la situation de famille ou à l'apparence physique », a expliqué à l'AFP Me Violaine De Filippis-Abate, l'avocate d' «Osez le féminisme ». Dans son rapport annuel sur l'état des lieux du sexisme en France, en 2019,...
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