Compte bancaire, prêt de la CAF... Des aides inédites pour les victimes de violences conjugales
En 2022, 104 femmes, au moins, ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint, selon un décompte effectué par Ouest-France (1). Deux fois sur trois, elles l'ont été chez elles, au sein de leur foyer. Les victimes de violences conjugales, elles, se comptent en centaines de milliers.
Réussir à quitter son domicile pour se protéger des coups d'un conjoint se heurte, de fait, à de nombreux obstacles. Parmi eux, la capacité à accéder à son argent. Les chiffres datent un peu. Mais, selon une étude du Crédoc publiée en 2015 (3), près des deux tiers des couples français mettent leurs revenus en commun sur un compte joint. Ce qui peut être considéré comme pratique et économique lorsque tout va bien, constitue un vrai frein en cas de séparation, en particulier dans le contexte d'urgence créé par l'existence de violences.
Un droit individuel au compte
Ces dernières années, la réglementation a évolué pour faciliter l'accès à l'autonomie financière des victimes. Depuis fin 2021, il existe un droit au compte individuel. En clair, une personne activant la procédure du droit au compte ne peut plus se voir opposée le fait qu'elle est déjà co-titulaire d'un compte joint.
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