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TOUT COMPRENDRE - Pourquoi la situation est-elle si tendue entre l'Ukraine et la Russie?

Les troupes russes massées à la frontière ukrainienne  - Satellite image ©2021 Maxar
Les troupes russes massées à la frontière ukrainienne - Satellite image ©2021 Maxar

"Erreur stratégique", "conséquences massives" et "fortes sanctions." La Russie et Vladimir Poutine sont prévenus, s'ils comptaient pénétrer par la force le territoire ukrainien dans les semaines à venir, comme des mouvements de troupes à la frontière des deux pays pourraient le laisser penser, alors la riposte internationale serait unanime et frontale.

• Quelle est la situation actuelle?

Il faut dire que si la situation entre la Russie et l'Ukraine est tendue depuis de nombreuses années, un pic semble atteint dernièrement. En novembre passé, Moscou a envoyé plusieurs dizaines de milliers de militaires à la frontière ukrainienne et en Crimée, ainsi que des chars et des drones qui ont été repérés par des photos satellites de la société Maxar, qui travaille entre autres pour les États-Unis. Selon L'Opinion, plusieurs avions de types Su-34, Su-30, Su-27, Su-25 et Su-24, qui n'étaient pas présents dans la région en mars, ont été repérés sur ces clichés.

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Selon un haut responsable américain interrogé par le Washington Post, Moscou pourrait ainsi se préparer à lancer "100 bataillons composés de groupes tactiques avec un effectif estimé à 175.000 hommes, ainsi que des chars, de l'artillerie et autres équipements."

Au total, les forces russes sont en train de se concentrer à quatre endroits différents avec 50 groupes tactiques de combat, affirme encore le Washington Post, citant un document militaire américain. Alors que le Pentagone se dit préoccupé par la situation, le ministre de la Défense ukrainien Oleksiï Reznikov a quant à lui assuré craindre une invasion "d'ici janvier." "L'escalade est un scénario possible, mais pas inévitable. Notre tâche est de le prévenir", a souligné le ministre.

Toujours auprès de L'Opinion, Philip Breedlove, un général de l’armée de l’air américaine en retraite, estime que ce positionnement ne laisse pourtant que très peu place au doute.

"Ils ont déployé de manière pertinente les différentes composantes d’une force qui seraient nécessaires pour s’assurer la supériorité aérienne sur le champ de bataille et soutenir directement des troupes au sol", assure-t-il.

• Comment la Russie se justifie-t-elle?

Courant novembre, le président russe Vladimir Poutine avait qualifié des exercices militaires menés par Washington et l'Otan en mer Noire de "sérieux défi" pour la Russie. "Les États-Unis et leurs alliés de l'Otan mènent des exercices imprévus en mer Noire. Avec non seulement un groupe naval assez puissant, mais aussi l'aviation, dont l'aviation stratégique."

La mer Noire est devenue un point chaud des relations entre Moscou et l'Occident, notamment depuis l'annexion en 2014 par la Russie de la péninsule de Crimée, située dans ces eaux, et le déplacement des troupes russes a débuté à la même période.

Plus tard, les services de renseignement russes ont toutefois nié en bloc l'hypothèse d'une invasion de l'Ukraine. Ce mercredi, Vladimir Poutine a pourtant jugé que Moscou avait le droit de se défendre face au soutien de l'Otan à l'Ukraine. Une nouvelle fois, ce dernier a nié toute velléité belliqueuse envers son voisin. "La Russie mène une politique extérieure pour la paix, mais elle a le droit de protéger sa sécurité", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.

Dans un passé proche, le Kremlin a annexé la péninsule de Crimée en 2014 au terme d'un référendum entâché de lourds soupçons de fraudes, et a apporté son soutien aux séparatistes pro-russes de la région du Donbass, dans l'est de l'Ukraine, où le conflit fait toujours rage contre l'armée régulière ukrainienne.

• Que se sont dit Vladimir Poutine et Joe Biden?

Le rendez-vous était extrêmement attendu. Les présidents Joe Biden et Vladimir Poutine se sont entretenus mardi sur la crise ukrainienne, renouant avec une volonté de dialogue après plusieurs mois de joutes oratoires.

Le président américain n'a pas fait de "promesses ni de concessions" face aux demandes de Vladimir Poutine, qui voudrait en particulier que l'Otan ferme sa porte à l'Ukraine, a assuré mardi son conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan

De son côté, le président russe a dénoncé le potentiel militaire croissant de l'Otan aux frontières de la Russie lié à son soutien à l'Ukraine et a demandé des "garanties" sur le non-élargissement de l'alliance vers l'Est.

"L'Otan fait des tentatives dangereuses d'user du territoire ukrainien et développe son potentiel militaire à nos frontières, c'est pourquoi la Russie a un intérêt sérieux à des garanties juridiques sûres excluant un élargissement de l'Otan à l'Est", a écrit le Kremlin dans un communiqué, après un entretien "franc et professionnel" entre les présidents russe et américain.

Mercredi, Joe Biden a toutefois remis la pression sur Vladimir Poutine, le menaçant de sanctions "comme il n'en a jamais vu" en cas d'attaque contre l'Ukraine.

• Quelles sont les réactions à l'internationnal?

Ce mercredi, Paris a averti la Russie des "conséquences stratégiques et massives" qu'aurait une agression à l'encontre de l'Ukraine. "Des messages fermes ont été passés à la Russie sur les conséquences stratégiques et massives qu'aurait une nouvelle atteinte à l'intégrité territoriale de l'Ukraine", a indiqué le ministère français des Affaires étrangères, alors qu'Emmanuel Macron devrait s'entretenir avec Vladimir Poutine et le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans les jours à venir.

De son côté, le Royaume-Uni a réaffirmé mercredi son soutien à l'Ukraine et répété que toute incursion de la part de la Russie représenterait une "erreur stratégique". "Le problème n'est pas l'Ukraine, le problème est le respect par la Russie de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de l'Ukraine", a déclaré la ministre britannique des Affaires étrangères Liz Truss à l'occasion d'une intervention au cercle de réflexion Chatham House à Londres.

Fraîchement intronisé nouveau chancelier allemand, Olaf Scholz a lui aussi menacé de possibles "conséquences" en particulier pour le gazoduc controversé Nord Stream II reliant la Russie à l'Allemagne.

"Notre position est très claire, nous voulons que l'inviolabilité des frontières soit respectée par tous, chacun comprend que cela aurait des conséquences si tel ne devait pas être le cas", a-t-il déclaré dans sa première interview après sa prise de fonction, sur la chaîne de télévision Welt TV.

Il était interrogé sur le fait de savoir s'il serait prêt à utiliser ce gazoduc, qui attend encore une dernière autorisation des autorités allemandes pour sa mise en service, comme moyen de pression sur Moscou en cas d'invasion de l'Ukraine par les forces russes.

Article original publié sur BFMTV.com