Common Good Summit: "Bien vieillir", ou comment faire face à la dépendance
Comment "bien vieillir"? Chez soi ou ailleurs? Avec quels financements? Les défis du vieillissement de la population sont au cœur des débats sur le bien commun, lors du deuxième sommet organisé par Challenges et Toulouse school of economics (TSE) ces jeudi 19 et vendredi 20 mai à Toulouse.
Plus nombreuse, la population française sera surtout plus âgée. Il y aurait, en 2040, 51 personnes de 65 ans ou plus pour 100 personnes de 20 à 64 ans, contre 37 en 2021, . Les plus de 75 ans représenteraient, quant à eux, 15% de la population, contre 9,3% en 2020… Or, avec l’âge, le risque de perte d’autonomie –donc, de dépendance– des personnes vieillissantes s’accroît. Comment y faire face? "On a tous fait un peu l’autruche. On sait qu’on va devenir vieux. Si on arrive à plus de 85 ans, 20% de la population deviendra dépendante", relève d’emblée Catarina Goulão, chercheuse à Toulouse school of economics, lors d’une table-ronde sur la question du "bien vieillir", . La chercheuse met l’accent sur la prévention: bien manger, ne pas fumer, faire du sport, et surtout, s’appuyer davantage sur la médecine préventive. "Il faut retarder le risque de la dépendance, qu’il soit le moins sévère possible et qu’il dure le moins longtemps possible."
Et si la meilleure prévention, c’était de rester actif? Y compris, et surtout, après la retraite. C’est ce que prône Sylvain Rabuel, CEO de DomusVi, le troisième gestionnaire privé d’Ehpad en France. "Si on est actif et qu’on se sent utile dans la société, c’est un facteur fort de prévention de la perte de l’autonomie et de la dépendance", est-il persuadé, lui qui voit . "En France, on a énormément de difficultés à préparer le moment de la retraite. Il faut que les personnes qui préparent leur retraite se projettent sur l’après." En clair, qu’elles retrouvent une autre forme d’activité intellectuelle et sociale. Au sein du Club Landoy, un think tank d’entreprises dédié à la révolution démographique, Sylvain Rabuel évoque la réflexion en cours, quelque peu iconoclaste, sur "une sorte de Parcoursup" pour aider les actifs à appréhender l’après-retraite. Une idée que salue également Laure de la Bretèche, directrice déléguée des politiques sociales à la Caisse des dépôts, selon qui "il faut s’engager pour l’accompagnement des salariés ve[...]
Lire la suite sur challenges.fr
A lire aussi
Sylvain Rabuel (DomusVi) : "Bien vieillir, c’est se sentir utile dans une communauté"
Patrick Cohen (Axa France) : "Les besoins de financement du grand âge sont colossaux."
Gouvernement Borne, le deuxième plus jeune de la Ve République
Déserts médicaux, hôpitaux, Covid-19: les défis de Brigitte Bourguignon au ministère de la Santé