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Comment le commissaire français Thierry Breton est devenu le shérif à Bruxelles

Compte Twitter de Thierry Breton

Haut en couleurs, dynamique et content de lui, le Français Thierry Breton fait courir tout Bruxelles depuis trois ans qu'il est commissaire au marché intérieur. Dans le microcosme européen, c'est une boîte à idées et un moteur politique précieux, mais qui parfois s'emballe.

“Temporary and well-targeted”, temporaires et bien ciblées. Margrethe Vestager a marqué son territoire de Commissaire à la concurrence, lorsque le 1er février la Commission a présenté les mesures de soutien à l’industrie européenne. Comme toujours, la Danoise a veillé à circonvenir l’influence de son homologue Thierry Breton, trop protectionniste à son goût. Pas troublé pour si peu et toujours prompt à l’autocongratulation, l’ex locataire de Bercy a tweeté : "l’Europe sera plus forte, plus compétitive et plus unie. " L’homme parle clair. Dans la bulle bruxelloise, où le jargon tient lieu de langue vernaculaire, lui sait communiquer, en français et en anglais. Il donne des interviews hautes en couleur, adore les effets de manche, aime pourfendre tous azimuts, les fake news, le cancer, la naïveté européenne, le Covid, Poutine, la politique chinoise de Scholz, TikTok, les déchets spatiaux. L’an dernier, il s’est même promu "shérif " des GAFA. En tout cas, il est devenu incontournable depuis fin 2019, où il avait été bombardé à la tête du gigantesque portefeuille du marché intérieur qui englobe industrie, entreprises, tourisme, espace, défense, technologie…

Le 1er décembre, il postait un clip intitulé " l’an 3 en action ", qui commence par sa rencontre avec Elon Musk. Sans parole mais avec musique grandiloquence, le film met en scène un Français écouté, applaudi, embrassé, loué, entouré des puissants du monde. 1 minute 57 à la gloire de celui que Politico a surnommé " le bulldozer " et que les médias anglo-saxons appellent " the Frenchman ".

"C’est un commissaire très français, confirme Sébastien Maillard, directeur de l’Institut Delors, dont le colbertisme irrite certains de ses homologues. Mais c’est pour cela que Macron l’a envoyé à Bruxelles." Car être "très français" là-bas n’est pas forcément flatteur, surtout pour les Européens du nord. "Il se prend pour le roi soleil", grince un eurodéputé du Benelux.

Capitaine d'industrie peu enclin à jouer collectif

Omniprésen[...]

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