Commerce : quand le marché du vrac s’emballe
La symphonie des grains de riz rebondissant dans un bocal, les clients qui se ruent sur les 500 derniers grammes de pignons de pin ; puis, au bout du comptoir-caisse, deux autres qui s'échangent leur recette préférée. Du partage, du local, de l'équitable, du bio et des bocaux? tout ça sur fond d'écologie.
La vente de produits non préemballés est en pleine démocratisation en France. Plus communément appelé vente en vrac, pour certains, ce nouveau mode de consommation sonne la fin des aliments suremballés et des poubelles monstres. Aujourd'hui, les consommateurs s'attellent à une consommation vertueuse, raisonnée et raisonnable, qui attire les curieux. Info en vrac : un Français jette 50 kilos d'emballages par an et 7 kilos de nourriture. Dans ces nouvelles épiceries, rien n'est gaspillé, tout est pesé, quantifié raisonnablement, le tout, sans emballages superflus.
Parmi les 5,4 millions de consommateurs qui achètent régulièrement en vrac en France, 37 % déclarent le faire pour acheter la bonne quantité, 22 % pour réduire les déchets liés aux emballages, et 10 % pour manger mieux et plus sain. Fondatrice et directrice de l'association interprofessionnelle Réseau Vrac, qui regroupe les acteurs économiques du secteur, Célia Rennesson se réjouit de cet essor : « En 2015, le marché du vrac représentait 150 millions d'euros. Six ans plus tard, il est de 1,3 milliard d'euros? Idem pour l'ouverture de commerces : en 2016, on comptait à peine 20 épiceries en France, c [...] Lire la suite